Réformer le capitalisme financier ?

(Prise de position)

De quoi s'agit-il ? Autrefois au service du financement de l'économie dite réelle, le marché des capitaux s'est depuis autonomisé, autant que possible. Cela veut dire qu'il vit aussi pour lui-même et pas seulement pour financer les autres. Ainsi, on n'achète plus des actions pour être co-propriétaire d'entreprises et participer à leur gestion et à leur financement ; on achète des actions pour réaliser des plus-values à court terme en les revendant plus cher qu'on ne les a achetés.
Il permet plus que tout autre marché de générer des gains forts mais il est aussi porteur de risques. Il génère de la richesse et rapidement ; il est du côté de l'évolution ; le supprimer n'aurait pas de sens.
Que nous propose-t-on ? De réguler, c'est-à-dire de mettre des contrôles pour éviter que chacun prenne des risques mettant en péril tout le monde. C'est bien, mais réguler n'est qu'une attitude défensive.
Il nous faut développer une politique offensive sur le financement de l'économie mondiale. Il est une gageure de vouloir mettre fin aux bonus mirifiques des traders, aux salaires et autres stock-options des PDG des grandes entreprises. Aussi, cette politique offensive doit viser trois objectifs :
- permettre à tous d'accéder aux dividendes de la finance mondialisée ;
- développer le financement de l'économie dite réelle ;
- mettre en œuvre une gouvernance alternative des entreprises qui puisse tenir compte du gain emploi et non des seuls bénéfices à court terme.
En ce sens, je vais vous proposer deux idées dans les semaines qui viennent :
- les fonds particuliers d'actionnariat des entreprises cotées
- les fonds particuliers de financement des entreprises non cotées
cajj