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Formation efficacité personnelle paris - Efficacité et incertitude - Partie 2

Publié le 13 octobre 2010 par Devop

13/10/2010 - Formation efficacité personnelle paris - Efficacité et incertitude - Partie 2

Incertitude "Découvrir consiste à voir comme tout le monde et à réfléchir comme personne". Szent-Györgyi


Emmanuel, le contenu de la première lettre t'a déçu me dis-tu dans ta réponse. Tu souhaites des solutions, des méthodes, quelque chose de pratique; ce qui ne m'étonne pas. Ta réaction est compréhensive quoique totalement inutile. Plus qu'inutile, elle déplace le problème. Tu me fais penser à une personne qui se croit perdue dans le désert et se met à courir dans tous les sens à la recherche d'un GPS. Que va-t-il se passer pour elle ? Elle ne va pas trouver de GPS, elle va se fatiguer et se retrouver encore plus désespérée. Que doit-elle faire ?

Entretien n°2 : je suis seul …
Face à une situation qui te paraît grave, il te faut être consciencieux.
Voir que le monde, dans lequel tu vis, est incertain est-ce important ? Que fais-tu de cette observation ? Une certitude, une croyance, ta principale préoccupation que tu partages sans relâche avec tes amis jusqu'à en faire une rengaine banalisée ? Ou alors tu te précipites écouter le coeur plein d'espoir la dernière autorité qui apporte "la solution" à tous tes problèmes. Ainsi soulagé tu sais qu'il te suffit de mener tel genre de vie pour que la terre tourne mieux et que demain soit rose.
Est-ce là, ta requête d'une solution ? Vois-tu le danger qu'impliquent cette attente et cette démarche ?
Le danger est immense et le voir ouvre une porte sur quelque chose de nouveau : la liberté; mais attention peut-il avoir liberté sans responsabilité ? Nous allons approfondir ce point plus tard pour l'instant reprenons notre propos.
Vois-tu le danger de suivre bêtement la prescription d'une autorité enveloppée de son aura de chercheur ou de sage ou de leader d'un parti ? Cette personne fière de son passé qui la rassure, t'apprend volontairement ou non à en faire autant. A partir de là, ta sécurité repose sur ton savoir qui est de seconde main puisque créé à partir du vécu de quelqu'un d'autre. Cette façon de faire n'est pas critiquable quant il s'agit de transmettre un savoir technique : "dans telles conditions le corps a réagi de telle façon sur le corps b". Dans le cas d'une relation humaine c'est totalement différent.
De plus, cette même personne qui te transmet la clé du bonheur, met peut-être également en exergue que tes problèmes d'aujourd'hui ont une cause dans ton passé; la solution est claire : ne reproduis pas tes erreurs du passé et ton avenir est assuré. Va mon enfant et soit heureux ! Ce comportement "mécaniste" était peut-être justifié à une époque où demain s'extrapolait à partir d'une observation d'hier, une époque dans laquelle le futur était prévisible. Il était possible dans un cadre donné de faire une prévision. Aujourd'hui ce n'est plus le cas, les prévisions font marrer ou pleurer, le badaud; Nous sommes dans une époque d'incertitude qui impose non plus des "prévisions" mais des "prédictions". A l'époque où les prévisions étaient de mise, il arrivait qu'elles ne fonctionnaient pas. "On s'est gouré !" annonçaient penauds les prévisionnistes. En fait leur méthode reposait sur un paradigme simple "aujourd'hui c'est comme hier et demain ça continue !"; Oui mais ils oubliaient que l'être humain n'est pas une mécanique, c'est un ensemble complexe capable de modifier rapidement ses comportements pour se maintenir en équilibre c'est-à-dire en sécurité.
Résultat : "aujourd'hui ce n'est plus comme hier et demain ce sera différent !". Donc : bouleversements nombreux et sentiment croissant d'insécurité.
Conclusion ? personne ne peut trouver "ta" solution. Tu es seul face à "ton" problème qui est ? Croire qu'une solution extérieure existe !
Pourquoi est-ce le problème ? Parce qu'extérieurement il n'y a aucun problème ! Tu y vois des causes de soucis et cela est respectable, mais il s'agit de ta vision qui n'est pas fausse. Elle est, je le répète, respectable.
Et la question devient :
"Je perçois un danger dans l'environnement, pour moi les entreprises sont (tu mets ici l'adjectif que tu veux), les gouvernants sont (idem, tu mets ici l'adjectif que tu veux), etc. … Et donc, je suis en insécurité (là tu corriges par : je me sens en insécurité); que vais-je faire ?"
Si tu es consciencieux, si tu vois concrètement, profondément que tu es ce monde, que cette haine qui te fais peur est ta haine, alors que fais-tu ? Ta prise de conscience est-elle intellectuelle ? Est-ce une simple compréhension ou est-ce un ressenti. La véritable compréhension est un ressenti. Vois-tu cela ? Tu sais marcher, voire, parler, etc. … peux-tu expliquer comment voir, parler, marcher ? Non tu ressens ces capacités. Ressens-tu ta capacité à fragmenter la vie, les choses ? Ressens-tu ta fragmentation : le jour, la nuit, le bien ici, le mal là, vois-tu réellement que tu crées des catégories certes nécessaires dans certains moments de la vie "technique" mais cette facilité de langage nous joue des tours dans notre relation. Et vivre c'est être en relation.
Si tu vois réellement cela alors tu constates quelque chose de nouveau. Nouveau n'est peut-être pas le bon terme. Mais une "révolution" s'est produite. Certes peut-être penses-tu qu'une action collective s'impose pour transformer dans et hors l'entreprise des comportements inadaptés, voire dangereux, mais surtout tu ne regardes plus à l'extérieur cherchant désespérément une solution, tu regardes la situation interne. Il n'est pas question d'opposer l'individuel et le collectif. Il n'y pas à vanter l'action collective qui limite au nom d'un "bien collectif" la liberté individuelle, ni mettre aux nues l'individu qui se permet de faire n'importe quoi au nom de "sa liberté". Il s'agit de quelque chose de totalement différent.
Vois-tu ton conditionnement et en arrière-plan ta capacité à être conditionné ? Conditionné par le bâton ou la carotte, mais le résultat est le même : je dois obéir à mes désirs ou mes peurs si je veux être en sécurité au moins physique.
La question devient : comment ton esprit conditionné par toute une éducation et qui entretien son conditionnement (nous en reparlerons) qui a appris à se projeter dans l'avenir en partant du passé comment peut-il faire preuve de créativité ? Cet esprit voit-il sincèrement qu'il est seul face à ce problème ? Peut-il changer radicalement sans suivre un modèle ? Car le véritable changement consistera justement à ne pas suivre un modèle. Peut-il enfin affronter en toute clarté, sans peur, sans désir, l'incertitude ? Peut-il affronter cette question impossible (qui n'a pas de réponse connue) : changer radicalement sans suivre un modèle ?
Peut-il changer sans s'opposer au passé ce qui revient à se déterminer par rapport au passé, et dans ces conditions il n'y a rien de changer ? Peut-il changer sans entrer dans une démarche analytique recherchant sans fin des origines d'un problème auquel il faut trouver des solutions et non pas des causes ? Lis-tu ces mots qui ne sont que des signes ou te poses-tu sérieusement ces questions ? Peux-tu changer et ce changement va-t-il se faire dans le temps ? Où peut-il se réaliser autrement ? Attends-tu une réponse de moi ou t'interroges-tu réellement ? Si tu es sérieux tu ne me confères aucune autorité, aucun savoir et tu regardes avec gravité, conscience, la question que tu te poses. Si pour y répondre tu t'accroches à une idée préconçue, rien ne changera, si tu crois qu'un changement doit suivre un modèle, ou demande du temps, car d'après la théorie, (ton savoir), le changement radical instantané n'existe pas, tu n'as rien changé, tu te réfères encore à ta mémoire conditionnée. Comment, toi, dont l'intellect est très développé vas-tu résoudre ce problème ? Vas-tu chercher la réponse chez un auteur à succès parce que "vois-tu je manque de temps, ou je ne sais pas comment m'y prendre, c'est dur, c'est la vie, etc. …" (Exemples de réponses bien sûr)?
Je te demande de rester face à toi-même face à tes questions, sans aucun intermédiaire qui peut-être un expert, ou ton savoir. Et cela sans attentes, car pour être créatif un esprit doit être libre de tout désir et de toute peur, et si tu fais ce que je te demande pour atteindre un objectif cette attente va guider ta recherche et tu ne trouveras … que l'attente, le désir, et la peur d'échouer. Si tu restes face à la question, calmement que découvres-tu ? Si tu te dis "je vais regarder, je vais chercher" cela est une conclusion et non le début d'une enquête.
En bref :
Je vois que mon esprit est conditionné, il est fragmenté, il est à l'image du monde et le monde est à son image. Comment cet esprit qui ânonne depuis des années un savoir acquis peut-il faire preuve de créativité ? Je fais comme celui qui est perdu dans le désert, je respire profondément, je ferme les yeux quelques secondes, puis, en silence, sans tension, consciencieusement, j'observe, j'écoute, je regarde, sans aucune conclusion préconçue, car ma vie dépend de cette observation.

A très bientôt.


Le développement personnel appliqué et DEVOP c'est aussi des formations sur l'efficacité personnelle et la communication avec des focus sur les formation prise de parole en public, formation developpement personnel paris, formation gestion de stress, formation efficacité personnelle paris, formation gestion du temps paris, formation gestion des conflits, formation cohésion d'équipe, formation conduite du changement et formation team building.

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