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Un Beckham sous le sapin ?

Publié le 22 décembre 2010 par Dlem

1268258650240_458David Beckham. 35 ans, superstar, top model, mari de Victoria... Et accessoirement, footballeur en pré-retraite au Los Angeles Galaxy.
Mais Becks est bien plus que ça. C'est le premier joueur de foot que j'ai admiré réellement. Celui que je tentais de copier, celui à cause duquel je voulais toujours le numéro 7, celui qui m'a fait découvrir et aimer Manchester United. Sa classe, la précision de ses centres et des ses coup-francs étaient comme un poème, une ode qui a vite touché mon petit coeur de puceau jusque là encore plus intéressé par Dragon Ball et la Playstation que par le foot et le foot anglais en particulier. Au-delà d'un prénom destiné aux gens exceptionnels, il avait tout pour me plaire.
Mais après l'épisode de la chaussure volante, et suite à une vie de plus en plus faite de strass suite à son mariage avec une Spice Girl anorexique, Sir Alex Ferguson a décidé qu'il était temps de ramener le calme au royaume, et de le vendre pour une bouchée de pain (par rapport à sa valeur mercantile) au Real Madrid. Nous étions alors en 2003 et depuis le Real se sert régulièrement en bons joueurs ayant perdu grâce aux yeux de Sir Alex ou dont le rêve est de jouer à la casa blanca.
Pendant ces sept années d'absence où il a connu plus ou moins de succès, au Real, surtout, mais aussi à Los Angeles et Milan, Becks, qui n'a toutefois jamais trouvé durant ses aventures à l'étranger l'impact qui était le sien à United, n'a eu de cesse de clamer son amour pour le club de son coeur, pour son manager, qu'il considère comme un père, ou pour les supporters. Malgré une sortie par la petite porte, inversement proportionnelle à son oeuvre là-bas, David Beckham n'a jamais eu la moindre rancoeur, le plus petit mot de travers pour le club qui l'a rendu riche et célèbre. Au contraire, il profitait de chaque occasion pour lui déclarer encore et encore son amour.
Le hasard a attendu le 10 mars dernier et un huitième de finale retour de Ligue des Champions à Old Trafford avec le Milan AC pour offrir à David un retour aux sources et un hommage digne de sa carrière de Red Devil de la part des supporters, qui pour la plupart le considèrent comme un des grands du club. Vaincu 4-0 par son ancienne équipe et éliminé de la compétition, Beckham allait recevoir une standing ovation dont il se souviendra jusqu'à sa mort. Et ce moment privilégié allait atteindre son paroxysme lorsque le Spice Boy ramassa une écharpe jaune et verte, symbole de la protestation anti-Glazer, pour l'enrouler autour de son cou. Il aura beau jouer les innocents en salle de presse après, personne ne sera dupe. Becks savait ce qui se passe dans son club, il savait la signification de cette écharpe et était plus que conscient de l'impact médiatique que son geste allait engendrer.
Mais quel est le rapport avec le titre ? Vous demandez-vous peut-être. "Un Beckham sous le sapin"... Ce serait peut-être le fantasme de sa meuf, mais quel rapport avec United ? Le rapport, ce sont les dernières déclarations de Becks lors d'une cérémonie où l'anglais a reçu un prix des mains de Ryan Giggs et Sir Bobby Charlton, excusez du peu, pour l'ensemble de sa carrière, selon lesquelles il aimerait faire un retour en Premier League, mais pas dans n'importe quel club :
Ça me manque de jouer en Premier League, ça fait sept ans que je suis parti maintenant. C'est l'un des championnats les plus compétitifs au monde et peut-être qu'un jour je reviendrai jouer ici, mais comme je l'ai toujours dit, ce sera uniquement pour Manchester United. Je n'en fais pas une fixation mais on verra bien. Je n'irai pas à l'AC Milan cette fois parce que ce n'est pas possible d'intégrer le groupe pour une aussi courte période. Mais ce serait bien d'aller quelque part car je veux rester en forme et conserver une chance d'être de nouveau sélectionné pour l'Angleterre. Pour cela, je dois trouver un club, alors je croise les doigts.
Cela fait deux ans que Becks profite de la trêve aux States pour rejoindre un club européen, le Milan, en l'occurrence, et ces déclarations ont vite fait d'alimenter rumeurs et fantasmes sur un possible retour de l'enfant prodige au Théâtre des Rêves. Un tel évènement me paraît toutefois peu probable. On voit mal Sir Alex reprendre un joueur qu'il a lui-même éjecté, même si les deux hommes sont aujourd'hui à nouveau en bons termes. Pourtant, son apport ne serait pas négligeable...
Son expérience, tout d'abord, serait un atout. Il pourrait conseiller les jeunes pousses et pourrait gérer les moments difficiles plus facilement, aux côtés de ses vieux camarades Giggs, Scholes et Neville. Ses centres, ensuite, seraient un régal pour nos attaquants et un modèle à copier pour les ailiers (Nani, si tu me lis...). Et que dire des ses coup-francs ? Depuis que Ronaldo est parti, nous ne sommes plus dangereux sur ce genre de ballons et personne ne semble capable d'exploiter les nombreuses fautes commises par nos adversaires aux abords du rectangle. De plus, avec l'absence de Park pendant tout le mois de janvier et la convalescence de Valencia, peu de choix dignes de ce nom s'offrent à Fergie à cette position. Et si Beckham n'a plus les jambes pour arpenter un flanc pendant 90 minutes, il pourrait évoluer plus au milieu et distiller ses caviars avec la même précision. Là où un nouveau joueur ne réussirait pas forcément tout de suite son intégration, Beckham serait chez lui et n'aurait aucun mal à se fondre dans l'effectif pour rendre de fiers services à son club bien aimé.
Alors, pour ou contre un retour au bercail ? Becks a déjà 35 ans et ses meilleures années sont derrière lui, et je suis d'avis qu'une fois qu'une page est tournée, on ne peut y revenir. De plus, il prendrait forcément la place d'un autre. Or, les Obertan ou Bébé ont besoin de jouer pour s'améliorer. L'avenir du club doit suivre son cours et Michael Owen n'a sûrement pas envie de rendre son maillot numéro 7, même si ce sont les médecins qui en profitent... Mais l'idée, aussi saugrenue soit-elle, a de quoi séduire.

J'ai eu beaucoup de chance d'évoluer sous les ordres de grands entraîneurs parmi lesquels évidemment celui que je considère toujours comme un père et qui est le plus grand manager de tous les temps, je parle bien sûr de Sir Alex Ferguson.


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