Revenge of the Titans : petits mais méchants !

Le postulat de dĂŠpart, prĂŠtexte Ă  quelques heures de dĂŠtente est très ordinaire. Une planète, la votre en l’occurrence, ravagĂŠe par des guerres est sujette Ă  une menace ultime, l’invasion des Titans. De drĂ´les de robots pas très futĂŠs mais nombreux, teigneux et surtout, impermĂŠables Ă  tout raisonnement. Leur but unique : dĂŠtruire votre base de dĂŠfense. C’est simplet mais l’intĂŠrĂŞt d’un tel petit jeu ne rĂŠside pas dans la profondeur de son scĂŠnario mais bien essentiellement dans le rythme et la cohĂŠrence de son gameplay.

Le gameplay, justement, fait penser Ă  un celui d’un « Tower defense » relookĂŠ. Le concept demeure identique ; une base principale Ă  dĂŠfendre contre des vagues successives de « Titans ». Chaque nouvel assaut ĂŠtant, cela va de soi, plus puissant que le prĂŠcĂŠdent et nĂŠcessitant des mesures dĂŠfensives graduĂŠes dans des proportions identiques. Quelques subtilitĂŠs viennent cependant ĂŠpicer l’affaire. En premier lieu, le joueur doit rĂŠpartir ses achats de mesures dĂŠfensives (tourelles laser et autres casemates) en fonction de ses ressources financières, issues principalement de sites de « forage ». Ces emplacements spĂŠcifiques, signalĂŠs clairement sur chaque carte, doivent ĂŞtre reliĂŠs Ă  une ou plusieurs raffineries, avant de « pomper » rĂŠgulièrement, toutes les dix secondes, une substance promptement convertie en cash. Libre Ă  vous ensuite de le distribuer entre les divers supports d’armements disponibles. Ces ressources dĂŠfensives peuvent ĂŞtre recherchĂŠes dans un ĂŠcran spĂŠcifique, prĂŠsentĂŠ après chaque bataille.

Le jeu est actuellement en bĂŞta, rendez vous sur le site officiel pour plus de dĂŠtails.

Trois modes de jeu sont disponibles : « Campagne », offrant une histoire ainsi qu’une progression guidĂŠe sur les premières cartes ; « Endless », pour des parties en mode dĂŠfi, sans autre but que d’aller le plus loin possible dans la difficultĂŠ croissante et enfin, « Survival ». Un niveau un peu particulier, puisqu’il demeure inaccessible avant d’avoir complĂŠtĂŠ ceux du mode Campagne. La progression s’y fait sur le mĂŞme schĂŠma que dans le mode prĂŠ-citĂŠ, dĂŠvoilant de nouveaux bâtiments dĂŠfensifs au grĂŠ de vos rĂŠsultats prĂŠcĂŠdents. Trois styles de jeu plaisants, malheureusement dĂŠpourvus de possibilitĂŠs multi-joueurs, « hot seat » ou autres. La prĂŠsentation s’avère toutefois très soignĂŠe et les petites musiques ĂŠlectroniques d’illustration, obsĂŠdantes Ă  souhait, comme il se doit.

Le titre de Puppygames offre un excellent niveau de finition, avec des graphismes très typĂŠs, amusants et pour le moins originaux. Les « Titans » faisant irrĂŠpressiblement songer aux personnages gloutons des jeux consoles des annĂŠes 80, style Pacman et ses fantĂ´mes. Bien que la stratĂŠgie puisse apparaĂŽtre comme basique, le rythme effrĂŠnĂŠ de certains niveaux associĂŠ aux multiples possibilitĂŠs tactiques (du bon positionnement de ses bâtiments, tourelles et raffineries sur chaque carte), offre un dĂŠfi très relevĂŠ. Certes, les « Titans » empruntent toujours les voies de communications pour se ruer sans discernement sur votre base mais soyez assurĂŠ que les sourires esquissĂŠs lors des premiers niveaux laisseront bien vite la place Ă  des grimaces.

Quelle frustration, lorsqu’un marĂŠchal de France ĂŠmĂŠrite ou un gĂŠnĂŠral d’armĂŠes ayant ‘humiliĂŠ les plus grandes puissances militaires, se voit contraint d’admettre que de petits personnages ridicules, se dandinant en avançant bĂŞtement droit devant eux, auront rĂŠussi Ă  atteindre et dĂŠtruire cette base qu’il pensait intouchable ! VoilĂ  ce qui vous attend mais ne soyez pas trop amers ; finalement, ce n’est qu’un -excellent- petit jeu.