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Celle qui faisait “hou hou, ho, hou” comme...

Publié le 23 décembre 2010 par Mmepastel

Celle qui faisait “hou hou, ho, hou” comme personne…

Comme promis ma chronique de Ode To The Sentience, le dernier album d’Emily Jane White.

En illustration sonore, un des plus beaux titres (quoiqu’à ce jeu, il soit difficile de choisir…) : Black Silk.

Alors, autant le dire tout de suite, j’aime énormément ce disque, comme les autres. Comme les autres, il est triste, lent (plutôt plus que d’habitude), sombre, comme des vapeurs sorties de la terre, de la brume sur une nature âpre et nue.

Ode To The Sentience est plus dépouillé, plus “simple” que le précédent, Victorian America, quant aux arrangements (ici, violon, violoncelle, guitare acoustique, piano -peu d’électricité en somme) et aux constructions mélodiques (pas de circonvolutions comme dans Stairs ou Red Serpent). J’avoue avoir adoré le luxe classieux et léché du précédent justement comme je vous l’avais expliqué , alors, après une mini déception fugace devant la sobriété de celui-ci, je me suis laissée happer par la beauté nue des chansons graves d’Emily Jane.

Voilà les adjectifs qui me viennent à l’écoute de ce disque : simple, direct, nu, sombre. Ce qui correspond à l’intention qu’on devine grâce à son titre que l’on pourrait grossièrement traduire par “Ode aux sens”.

Celle qui faisait “hou hou, ho, hou” comme...

En fait, ce qui apparaît plus nettement que jamais dans ces onze chansons, c’est la voix pénétrante d’Emily Jane. C’est peut-être là que réside l’audace qu’on ne manquera pas de lui reprocher. Elle ne cherche pas à l’habiller, à la gainer d’artifices (pourtant pouvant être très réussis) ; elle la livre, comme seule, courageusement, bravement, et cela rend ses chansons tristes encore plus poignantes. Comme si elle se dressait dans le crépuscule de l’automne, sans apparat, avec une petite lampe de poche pour éclairer ses pas, et marchait lentement, modestement, à son rythme, à sa mesure, sur ce qui se révèle être un chemin de géante, géante par le talent, par la force de l’émotion qu’elle est capable d’offrir, aussi simplement que si elle ouvrait une main.

Elle chante d’ailleurs : “Take your veil from your face” (The Law), voile qu’elle portait sur la pochette de son premier disque…

Pour une critique détaillée, chanson par chanson, allez sur ce blog fort intéressant.


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