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Le Conseil des droits de l'Homme se penche sur la crise ivoirienne

Publié le 23 décembre 2010 par Rokia

Youssouf Bamba, l'ambassadeur de Ouattara, doit être élu représentant ivoirien à l’ONU ce jeudi, alors que le Conseil onusien des droits de l’Homme, réuni en session spéciale, annonce déjà 173 morts entre le 16 et le 21 décembre.Par Alix LE BOURDON (vidéo)
FRANCE 24 avec dépêches (texte) Les Nations unies ont reconnu hier le candidat proposé par Alassane Ouattara, Youssouf Bamba, comme le représentant ivoirien auprès de l'organisation internationale. Il reste à l'Assemblée générale à entériner ce choix par un vote de routine en session plénière ce jeudi.
L’annonce a notamment été relayée sur le compte Twitter (@franceonu) de la délégation française auprès de l’ONU.
La décision onusienne risque d’isoler un peu plus Laurent Gbagbo, déjà mis au ban par l’Union africaine, l’Union européenne, les États-Unis et l’ONU. Le précédent ambassadeur, Alcide Djédjé, récemment nommé ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de Laurent Gbagbo, a déjà quitté New York en compagnie de tout son personnel.

À BOUAKE, L'ATTENTE ET L'EXASPÉRATION

Par Khalil BECHIR / Noreddine BEZZIOU / Pauline SIMONET

Réunion du Conseil des droits de l’Homme à Genève

LE CONSEIL DES DROITS DE L'HOMME EN SESSION SPÉCIALE

Par FRANCE 24

Parallèlement, ce jeudi, le Conseil des droits de l'Homme – institution des Nations unies - organise une session spéciale sur la situation en Côte d'Ivoire, à la demande du Nigeria et des États-Unis.
L’enjeu de cette réunion : parvenir à une résolution commune condamnant la dégradation de la situation sécuritaire et les violations des droits de l'Homme à l'encontre des populations civiles. Le Conseil des droits de l'Homme se réunit rarement en sessions extraordinaires mais celles-ci aboutissent en général à l'adoption d'une résolution commune.
Soro demande une mission de la Cour pénale internationale
Dans le quotidien Libération, Guillaume Soro, Premier ministre du gouvernement d'Alassane Ouattara, demande à la communauté internationale l'envoi d'une mission de la Cour pénale internationale (CPI) en Côte d’Ivoire, pour "établir la responsabilité des uns et des autres, et que tous ceux qui sont impliqués d'une manière ou d'une autre soient transférés à La Haye". La CPI est le premier tribunal international permanent chargé de poursuivre des auteurs de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocides commis depuis 2002.
Mais la Côte d'Ivoire n'est pas un État partie de la CPI, c’est-à-dire de ceux qui peuvent (avec le Conseil de sécurité de l’ONU) déférer au procureur des situations concernant des crimes relevant de la compétence de la Cour.
Pour qu’elle soit saisie, il faudrait donc que le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, ouvre une enquête de sa propre initiative.
M. Moreno-Ocampo avait prévenu la semaine dernière qu'il engagerait des poursuites contre quiconque serait responsable de violences meurtrières en Côte d'Ivoire. Mardi, il a aussi dit qu'il engagerait des poursuites en cas d'attaque contre les forces des Nations unies présentes en Côte d'Ivoire, alors que Laurent Gbagbo a demandé leur départ.
Les violences font 173 morts
De son côté, la Haute commissaire adjointe aux droits de l'homme de l'ONU, Kyung-Wha Kang, a dénoncé à Genève les violences en Côte d'Ivoire, faisant état d'au moins 173 tués et mettant en cause le camp de Laurent Gbagbo.
Elle a relevé "173 meurtres, 90 cas de tortures et de mauvais traitements, 471 arrestations, 24 cas de disparitions forcées ou involontaires", entre les 16 et 21 décembre, selon des informations recueillies sur place par des responsables des droits de l'Homme.
La situation s'est "caractérisée par l'usage excessif de la force par les partisans de Laurent Gbagbo pour empêcher les manifestations", a-t-elle encore dénoncé.

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