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Paris sans voitures : le musée de cire « Delanöe » progresse

Publié le 23 décembre 2010 par H16

Billet du soir, espoir. Ou plutôt non, compte-tenu de mes péripéties du jour qui m’ont, précisément, empêchées de produire un billet, je dirais plutôt « Billet du soir, défouloir ». Et c’est Delanöe et sa fine équipe de crétins écolos qui va prendre. C’était ça ou les lutins du Père Noël, et comme ces derniers sont actuellement à peu près tranquilles à coudre des Nikes, ce sera donc notre Dame de Paris.

Depuis que Paris est aux mains raffinées et virevoltantes des socialistes pur souche et des socialistes verts, une seule catégorie de Parisiens a pu profiter pleinement des innovations et aménagements stupides et dispendieux de l’Embrayage Municipal : le bobo fluffy sans enfant CSP++ travaillant à deux pas de chez lui ou, alternativement, habitant à trois stations de métro de son travail.

Pour rappel, le fluffy est un animal doux au toucher, issu de la culture socialo-hydroponique, et qui a la cohérence de souhaiter de façon relax la mort de son prochain pour assurer, par exemple, une descendance nombreuse aux otaries, baleines et autres crustacés au détriment de sa voisine de palier dont il sait pertinemment qu'elle utilise des lampes à incandescence, cette vieille folle.

Jadis, on imaginait que Paââris restera toujours Paââris, dans une ode presque poignante à une certaine idée, une quasi certitude abstraite et métaphysique de ce que doit être la Ville Lumière, une abstraction parfaite d’un haut lieu de culture, de tourisme, d’intelligence et de bon goût. Mais les traditions les plus solides ou les habitudes les mieux ancrées ne résisteront jamais aux coups de boutoirs vigoureux des crétins emperlousés dès lors qu’ils sont aidés de la puissance calamiteuse de l’Etat.

Il suffit ainsi de lâcher la bride à une équipe de socialistes enragés et suffisamment stupides pour croire dur comme fer à leurs actions délétères pour transformer, en quelques années, une ville de fêtes et de culture en mouroir aseptisé pour adulescents extatiques à l’idée de payer toujours plus d’impôts citoyens.

Au passage, l’explosion de ces impôts ne fait que commencer tant l’incurie et la parfaite et compacte incompétence financière de la brochette d’incapables aux finances de la boutique n’a pas encore donné toute la puissance de sa capacité de destruction : non seulement, la Mairie de Paris est gérée n’importe comment, mais en plus, elle réussit à surperformer dans les conneries abyssales et, pour suivre l’impulsion de toutes les régions, départements et autres lieux de l’étatisme tranquille, chier de la dette comme un gros pachyderme mou.

Delanöe, trop content

Entre les Vélibs qui coûtent un pont, les aménagements urbains fantaisistes qui ne servent à rien ou enquiquinent généreusement les automobilistes, les artisans et les habitants, les voies de bus taillées à coup de burin dans un bon sens qui s’amenuise dans des proportions inquiétantes, et les chatoyantes fêtes culturelles organisées à grand frais pour célébrer d’Authentiques Crottes En Plastique Injecté, les finances de la Ville de Paris sont rapidement passée d’un état bénéficiaire à une triste agonie déficitaire que seule une avoinée fiscale permettra de compenser. Et encore.

Autrement dit : rien que sur le plan strictement financier, les Parisiens n’ont pas fini de pleurer.

En soi, ce serait déjà une bonne raison de hurler. Mais ce serait sans compter sans la phalange la plus active des cornichons chlorophyllés qui, régulièrement, émettent des idées au sein de la majorité municipale, idées qui provoqueraient chez tout homme sensé l’irrésistible envie de tout passer à la Javel, histoire de bien faire disparaître tous ces champignons nuisibles et disgrâcieux.

Dernière fumisterie en date : la brochette de clowns responsable du bordel parisien envisage sans rire d’interdire dans la capitale les 4×4 et les voitures « polluantes », purement et simplement.

J’ai apprécié la réaction normale et sensée de mon confrère Hérétique : il imagine la ville privée des voitures diesel et des 4×4, réduite à l’état de chaos collectiviste où les habitants s’entassent dans des transports en communs surchargés comme des bactéries sur une tartine à la confiture laissée pendant trois semaines dans une boîte à casse-croûte de gamin. Miasmes et épuisement à gogo, en plus des taxes qui explosent : on comprend les réactions furieuses des intéressés.

Tout se passe comme si le frétillant Delanöe tentait systématiquement de bouter les familles et les pauvres hors de la capitale. En effet, ceux qui emploient réellement leur voiture intramuros sont ceux qui n’ont pas réellement le choix de faire autrement. Quant aux voitures qui polluent le plus, ce sont aussi les voitures des gens qui n’ont pas les moyens d’en changer tous les cinq ans : il faut être maire d’une grande ville, disposant d’une voiture avec chauffeur, pour imaginer qu’il est budgétairement facile de changer de guimbarde tous les cinq ans et coller ainsi aux exigences arbitraires de bureaucrates tatillons qui décrètent ce qu’il faut respirer, boire (sans abus car sinon c’est dangereux), manger (à condition d’insérer des fruits et des légumes), ou bouger (plus pour votre santé).

Quand on voit les loyers parisiens, on sent qu’il est d’ailleurs en passe de réussir cette éradication méthodique du pauvre : comme le pauvre pue avec sa voiture qui pollue, on va interdire la voiture. Mieux : six autres villes vont tenter la même stupidité typiquement verdiste.

Il est intéressante de constater que, cependant, l’air de Paris n’a jamais été aussi peu pollué ; bien avant l’avènement des voitures, les rues de la capitale française étaient réputées pour être irrespirables. L’ère industrielle aura elle aussi amené son lot de pollutions lourdes et chargées de suies. Mais depuis les 30 dernières années, la qualité de l’air ne cesse de s’améliorer à tel point que les normes au regard desquelles l’air est testé sont de plus en plus draconiennes : si l’on avait conservé les mêmes depuis 1970, les pollutions au oxydes d’azote ou à l’ozone seraient de moins en fréquentes (voire n’existeraient plus du tout).

En clair, l’air est de plus en plus propre, mais comme les pauvres sont toujours aussi gênant dans le tableau figé de musée de cire parisien, taillé au cordeau, sans la moindre pétouille qui dépasse, que veut dresser le maire et ses acolytes verdoyants, on va trouver une façon simple de les bouter hors du cadre.

Eh ouais : c’est beau, l’écolo-socialisme de combat.

D’un autre côté, bien fait les gars : il ne fallait pas voter socialiste ! Et pour ceux qui ont voté contre Delanöe, tant pis pour vous : il ne fallait pas croire à la démocratie.

Maintenant, vous aurez le plaisir de tester l’étendue de l’oppression de la petite majorité en vous faisant copieusement rouler marcher sur la gueule pour des causes idiotes. Et il est amusant de constater que ce qui est vrai au niveau de Paris l’est aussi au niveau national.

Délicieux, non ?


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