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Sortir des secrets des technostructures, par Corinne Lepage

Publié le 16 janvier 2008 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com

 OGM et clause de sauvegarde

Après la très sage décision prise par le président Sarkozy d’appliquer la clause de sauvegarde après l’avis rendu par le comité de préfiguration de la haute autorité, décision  qui intervient  après celle de  l'Autriche, de  l'Allemagne, de la Hongrie et quelques autres, la passion aurait dû retomber. Force est  de constater qu'il n'en est rien, au contraire. Qu’entendons nous ? Des arguments d ‘autorité , un pseudo-débat autour d’un adjectif , voire  une escalade verbale qui s’assimile à une guerre de religieuse de la part  des pro-OGM . Comment expliquer cette situation ?
Tout d'abord, parce que malheureusement le débat médiatique se focalise sur les extrêmes, José Bové d'un côté, Bernard Accoyer ou le président de l'association des producteurs de maïs de l'autre, renvoyant  à un  faux débat totalement manichéen, destiné à créer un nuage de fumée dans lequel le citoyen ne peut que renvoyer les protagonistes dos à dos, sans que sa compréhension du sujet n’ait moindrement progressé.. C'est exactement ce qui s'était passé avec le nucléaire à la fin des années 70 dans l’instrumentalisation de l’opposition frontale entre le Greenpeace de l'époque et le président Syrota. Le résultat a été sans appel : pas de débat et l’opacité totale du système nucléaire civil.

Ensuite par ce que les partisans des OGM ont cru  qu’ils parviendraient à gruger l'opinion publique en admettant un report des semis durant l’hiver pour mieux pouvoir planter au printemps, après avoir obtenu en toute urgence une loi qui leur convenait, sans que les sujets de fond puissent être abordés. Or, grâce au Grenelle et à la volonté de Jean Louis Borloo et Nathalie Kosciusko Morizet, le comité de préfiguration s’est mis en place et a travaillé, à partir des études existantes.


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