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Sites « anti-flics » : la bonne presse UMPS oublie de citer ses sources

Publié le 25 décembre 2010 par Carlanoirci

Le Figaro et le reste de la presse sarkostane nous annonce qu’Hortefeux – qui a grand besoin de publicité après toutes les plaintes en justice à son encontre – va porter plainte contre un site qualifié d’anti-flic.

Sites « anti-flics » : la bonne presse UMPS oublie de citer ses sources

Le même article citant la même phrase circule sur le Net, mais sans jamais citer le site web « en org » coupable d’avoir étalé au grand jour ce que tout le monde pense tout bas.

« Dorénavant, nous photographierons et filmerons chaque flic en civil que nous diffuserons (sic) comme (ceux) d’autres villes”, proclame le site en question, le tout “pour que l’insécurité gagne leur camp.”

C’est un peu facile de commenter sur un article qui demeure finalement un mystère puisqu’il n’y est fait référence que pour le critiquer. Diable, faites nous part de vos sources ! Je cite le Figaro :

Dans un communiqué à la tonalité martiale, il lance, à l’adresse des policiers : «Vous nous avez créé, vous allez nous subir. Nous sommes tout, vous n’êtes rien». Et assume : «Oui, la police nationale est une milice digne de celle de Joseph Darnand. Lorsque celle ci tabasse des lycéens à coup de flashball. Quand la PAF exprime les pires insultes envers des immigrés clandestins comme à Calais ou à l’aéroport de Roissy. Quand la BAC chope des manifestants au hasard pour les cloisonner dans un hall d’entrée. Quand des civils jettent des canettes pour inciter les manifestants à faire de même et interpeller après, afin de faire du chiffre. Quand la police nationale exprime ouvertement son racisme et sa haine envers l’étranger (…)».

Alors je me dévoue,le fameux site en org est Indymedia.org et on peut retrouver l’article ici. Pas de quoi fouetter un chat ! On comprend mieux la réalité qui se cache derrière LOPPSI.  En l’occurrence, de dire qu’il y en a marre des violences policières, de l’impunité des flics et de leurs manifestations de racisme, c’est pas bien.

Ca y est, je suis devenu un blog anti-flic… et Wikileaks est un site de terroristes cybernétiques, vous savez bien ! Pour ceux qui s’intéressent aux exactions de la police, cet article d »Amnestyvaut son pesant d’or et montre que les dérapages chers à Hortefeux deviennent peu à peu des habitudes.

France. Des policiers au-dessus des lois

Les homicides illégaux, les passages à tabac, les injures racistes et l’usage abusif de la force par les agents de la force publique sont interdits en toutes circonstances par le droit international. Or, en France, les plaintes pour ce type de violations des droits humains ne sont pas souvent suivies d’enquêtes effectives, et les responsables de ces actes sont rarement traduits en justice, affirme Amnesty International dans un nouveau rapport, qui paraît ce jeudi 2 avril 2009.

« Dans un climat où les violences policières ne sont pas toujours contrôlées, l’impunité de fait dont bénéficient régulièrement les agents de la force publique en France est inacceptable », a déclaré David Diaz-Jogeix, directeur adjoint du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International.

Le rapport d’Amnesty International intitulé France : des policiers au-dessus des lois condamne le fait que des mauvais traitements policiers, des injures racistes et des utilisations abusives de la force continuent d’être signalés tandis que les procédures d’enquête sur ces allégations ne sont toujours pas à la hauteur des normes requises par le droit international. L’organisation constate par ailleurs une tendance croissante à l’inculpation pour « outrage » ou « rébellion » des victimes ou des témoins de mauvais traitements commis par des agents de la force publique.

Les nombreux cas étudiés par Amnesty International dans le cadre de la préparation de ce rapport montrent que, si les victimes de mauvais traitements et d’autres violations des droits humains sont aussi bien des hommes que des femmes et appartiennent à toutes les tranches d’âge, la grande majorité des plaintes concernent des ressortissants étrangers ou des Français appartenant à une minorité dite « visible ».

« La tâche des responsables de l’application des lois en France est difficile et dangereuse, et les expose souvent à des risques importants. Il n’en demeure pas moins que, quand des fautes sont commises par la police, elles doivent faire l’objet dans les plus brefs délais d’enquêtes exhaustives, indépendantes et impartiales », a souligné David Diaz Jogeix.

« Les gens doivent pouvoir faire confiance à leur police. Or, aujourd’hui, ce n’est souvent pas le cas. Cette confiance ne sera possible que lorsque les gens verront que des mesures disciplinaires appropriées sont prises en temps voulu, et que les policiers responsables d’actes criminels sont traduits en justice selon une procédure impartiale et indépendante. Une telle confiance est aussi indispensable pour protéger la réputation de la majorité des représentants de l’ordre qui remplissent leur devoir avec professionnalisme et dans le respect de la légalité »

Certes, les plaintes déposées contre la police ne sont pas toutes fondées, mais l’écart entre le nombre de plaintes reçues et le nombre de sanctions disciplinaires prises permet de s’interroger sur l’exhaustivité et l’impartialité des enquêtes. D’après les informations limitées qu’Amnesty International a pu obtenir, sur 663 plaintes examinées par l’organe d’inspection de la police en 2005, seulement 16 ont conduit à la radiation des agents concernés ; en 2006, seules huit allégations de violence sur 639 ont abouti à une telle radiation. De très nombreuses plaintes déposées contre des agents des forces de l’ordre sont classées sans suite par le parquet avant même d’arriver jusqu’au tribunal.

« Les gens ont le droit de porter plainte mais, dès qu’il s’agit de plaintes contre des policiers, les chances d’obtenir gain de cause sont très minces. Institutionnellement, le système judiciaire favorise les agents des forces de l’ordre. Les victimes, dont beaucoup sont des ressortissants étrangers ou des Français issus de minorités ethniques, sont trop souvent privées de justice », a ajouté David Diaz-Jogeix.

Amnesty International continue d’appeler les autorités françaises à prendre des mesures pour réformer le système actuel et à créer une commission indépendante pour s’occuper des plaintes, avec des pouvoirs et des moyens suffisants pour mener des enquêtes exhaustives et efficaces.

« Les autorités françaises doivent prendre les mesures nécessaires pour que personne ne soit au-dessus des lois. Il est indispensable que le grand public ait confiance en la police », a conclu David Diaz-Jogeix.

http://www.amnesty.fr/despoliciersaudessusdeslois

Liste des documents disponibles pour plus d’informations
Rapport France : des policiers au-dessus des lois (index AI : EUR 21/003/2009). Disponible à partir du 2 avril 2009.
Synthèse Média Exemples de cas de violences policières (index AI : EUR 21/007/2009). Disponible à partir du 2 avril 2009.
Synthèse Média Critiques nationales et internationales des organes français chargés de faire respecter les lois (2 avril 2009)
Document Amnesty International et les mauvais traitements en France (15 mars 2009)
Communiqué de presse Amnesty International France contre le Taser aux mains de la police (10 septembre 2008)

Sources:

Lyon, paris, chambéry, lille, la bac infiltre, la bac casse

Bac et identitaires, un savoureux mélange. avertissement pour les événements à venir


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