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Londres-Paris en Eurostar : « C’est le chaos »

Publié le 26 décembre 2010 par Frédéric Duval-Levesque

Devant la gare Saint-Pancras, à Londres, le 21 décembre.

Devant la gare Saint-Pancras, à Londres, le 21 décembre

“Si t’es pas en chaise roulante ou si t’as pas de môme, t’es dans la merde.” D’habitude, notre correspondante à Londres, Virginie Malingre, ne s’exprime pas en ces termes. Mais elle et son compagnon, rentrés respectivement lundi 20 et mardi 21 décembre en train de Londres à Paris, témoignent du “chaos” qui règne depuis dimanche, gare de Saint-Pancras, au départ des TGV, en raison des fortes chutes de neige.

C’est assez impressionnant, témoigne Jean-Hébert, parvenu à rentrer mardi midi à Paris. Toutes les portes de la gare sont fermées sauf une à Saint-Pancras. A l’intérieur, il y a une très longue file de voyageurs en attente qui serpente, sort, fait le tour de deux à trois pâtés de maison. Il y a bien 3 kilomètres de queue à l’extérieur de la gare et 500 mètres à l’intérieur.”

Avec un enfant en bas âge dans les bras, il ne s’en est pas trop mal sorti. “J’ai été jugé prioritaire. Il y a maintenant de l’info donnée par le personnel tout au long de la queue. Mais ce n’était pas le cas dimanche.”

“PREMIER ARRIVÉ, PREMIER SERVI”

Des amies du couple, arrivées dimanche soir à 18h30 à la gare, pour un TGV prévu initialement à 20h30, n’ont pas pu rentrer à l’intérieur de Saint-Pancras. Revenues sur les lieux, à l’aube, le lendemain matin, elles ont patienté plus de neuf heures dans une file d’attente avant de pouvoir  mettre le pied à 16h30 dans une rame.

Une fois dans le train et parce que les TGV circulent toujours au ralenti, l’affaire n’est pas tout à fait réglée : Jean-Hébert a mis quatre heures pour rejoindre Paris, Virginie avait mis six heures la veille, pour un trajet habituellement de deux heures quinze.

“Sur Internet, ils conseillent, en raison de l’affluence, de prendre ses précautions en prévoyant de se rendre à la gare une heure au moins avant le départ du train. C’est hallucinant, ce conseil : il n’y a plus aucune réservation qui tienne. C’est premier arrivé, premier servi. Si tu suis les consignes données sur le Net, tu ne prends jamais ton train”, déplore Virginie.

Un wagon de TGV Eurostar en partie vide, lundi soir, entre Londres et Paris.

Un wagon de TGV Eurostar en partie vide, lundi soir, entre Londres et Paris.DR

Lundi, après plusieurs heures d’attente, elle s’est imposée dans un TGV…pour Eurodisney.  “Il a fallu vraiment insister pour le prendre. C’était absurde, il y avait plusieurs milliers de personnes en attente et ils ne voulaient pas laisser monter dans le TGV pour Marne-la Vallée les gens qui avaient un billet pour Paris”. D’autant qu’au final, le dit TGV a poursuivi son trajet jusqu’à gare du Nord.

Autre source d’étonnemment : Virginie lundi, comme Jean-Hébert mardi, ont constaté que les trains ne partent pas plein. Lui a vu “une dizaine de places libres dans son wagon”. Elle assure que “la moitié du sien était vide”.


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