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La page sans fin

Par Deathpoe

C'était un Noël paisible, sans aucune tristesse, aucunes fioritures. Le jour du réveillon, je m'étais levé après avoir dormi comme un bébé, sans avoir bu la veille, ni pris quoi que ce soit d'autre. Me bourrer de vodka et de codéine jusqu'à en gerber par la fenêtre de la bagnole me manquait parfois, mais je prenais sur moi et faisais ami-ami avec la souffrance, celle sans nom, sans cause plausible, juste ce gouffre à la con dans lequel j'aime un peu trop regarder, juste par curiosité. Ce matin du 24, j'étais presque en paix avec moi-même. La magie de Noël, si tant est que cela ait un sens.
L'après-midi, malgré toutes les contre-indications (aucun bus, ne pas prendre la voiture pour éviter de la cogner dans un lampadaire, un temps à souhaiter ne jamais finir clochard), je suis allé faire mes rares achats de Noël, bien à la dernière minute, comme il faut. L'autre enfoiré qui me manque parfois cruellement depuis qu'il s'est installé à Paris me sert de taxi pour aller jusqu'au centre-ville.
De rares achats, par manque d'argent, et surtout de personnes auxquelles j'ai envie de faire plaisir (Philippe, si vous me lisez, j'ai bien été incapable de trouver un livre à vous envoyer). J'évitais les gens, encore plus leurs conversations. Evidemment, je ne me foule pas pour les cadeaux: une carte H&M pour ma belle, une pochette-cadeau made in Française des Jeux et un petit ballotin du meilleur chocolatier de Metz pour ma mère. Finalement, si je ne suis pas encore au fond du trou, ce n'est que pour les femmes, et c'était bien là l'occasion de rattraper un tantinet le mal fait bien malgré moi, simplement en voulant me détruire, consciemment ou non. La Rédemption est au bout du tunnel, et si vous me trouvez ridicule, je vous emmerde.


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