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Propulsion marine

Publié le 27 décembre 2010 par Maxime_energies

Propulsion marineC’est au début de l’année 1980 que la fondation Cousteau et le Ministère de l’Industrie, cherchant à faire renaître la propulsion éolienne, ont contacté le Professeur Malavard, qui venait de reprendre l’étude du cylindre tournant avec quelques-uns de ses étudiants. L’étude, d’abord basée sur un système de type Flettner-Rotor, fût abandonnée et l’équipe de scientifiques changea rapidement de cap pour s’intéresser à un moyen plus simple et tout aussi efficace. Ces premières études donnèrent naissance au Moulin à vent, équipé d’un cylindre fixe mais orientable grâce à un volet, en partie constitué d’une grille par laquelle une aspiration pouvait être appliquée, appelée Turbovoile. Cette aspiration permettait d’empêcher le décollement de la couche limite, donc de dissymétriser l’écoulement et, par suite, de créer la force de portance nécessaire au mouvement du navire.

Bien que très efficace, la Turbovoile devait néanmoins être améliorée et apparu alors dans sa version définitive en 1984, sur l’Alcyone, qui possédait deux Turbovoiles de 10,20 mètres de haut. En comparaison avec la première Turbovoile équipant le Moulin à vent, la forme de la dernière évolution avait été optimisée pour obtenir le meilleur rapport Portance/Traînée, et présentait alors une forme de cylindre de section ovoïde. Au niveau des performances, l’ajustement en temps réel des moteurs d’appoint par rapport à l’effet propulsif des Turbovoiles permet des économies de carburant comprises entre 15% et 35% ce qui n’est pas négligeable. La vitesse obtenue par des vents de 30 noeuds, soit des vents soufflant à 56 km/h, avoisine les 12 noeuds soit environ une vitesse de 22 km/h. Cette Turbovoile était initialement prévue pour équiper la Calypso II, qui ne vit malheureusement jamais le jour. Ce navire hybride, monocoque à l’avant et catamaran à l’arrière, long de 66 mètres, devait être pourvu d’une Turbovoile de 26 mètres de haut et devait atteindre une vitesse de 14 noeuds (26 km/h). De nombreuses études scientifiques ont été menées par l’équipe du Commandant Cousteau sur l’Alcyone, qui a parcouru plusieurs fois le tour du Globe. Ces expéditions l’ont en particulier menée en Australie, en Antarctique et en Amérique du Nord.

Petit récapitulatif :

(Ci-dessous, une vue intérieure de la Turbovoile) :

Propulsion marine

La Turbovoile qu’est-ce que c’est ?

C’est un cylindre creux de plusieurs mètres de haut (environ 10 mètres pour l’Alcyone) dotée dans sa partie aval de 2 zones d’aspiration couvertes par une grille imperméable (2), située de part et d’autre de l’axe de symétrie du cylindre.

Un ou deux ventilateurs (1), situés en haut et à la base du cylindre permettent d’aspirer l’air extérieur par les grilles latérales. La Turbovoile possède aussi un volet (3) permettant de fermer la zone soit d’un côté soit de l’autre du cylindre pour diriger le côté duquel on souhaite créer la portance pour faire avancer le bateau.


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