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Les guerres d’independance

Publié le 28 décembre 2010 par Nathaliedougal
Au cours de la devinette historique sur les différences entre Lowlanders et Highlanders, nous avons évoqué la dégradation des relations entre l’Ecosse et l’Angleterre. Celle-ci débuta à la mort du roi d’Alexandre III d’Ecosse, puis de son héritière Margaret, en 1290. Avec eux, la lignée directe des Dunkeld s’éteignait. Et quatorze prétendants, dont John Balliol et Robert Bruce (grand-père) se présentaient à leur succession sur le trône d’EcosseLES GUERRES D’INDEPENDANCEComme nous l’avons abordé, le royaume d’Ecosse avait adopté au XIIe siècle les codes médiévaux, dont l’héritage par droit du sang et d’aînesse. Il demeurait cependant quelques réminiscences de culture gaelle, prônant l’élection d’un dirigeant capable et intègre. Ainsi, tandis que certains prétendants mettaient en valeur leur parenté plus ou moins directe avec la famille royale d’Alexandre III, d’autres présentaient des qualités non négligeables pour une charge de souverain. Pour les Gardiens d’Ecosse (sorte de régents) le choix s’avérait donc délicat et les débats houleux, d’autant que les relations quelques compétiteurs étaient  venimeuses. Redoutant une guerre civile, les Gardiens finirent par solliciter l’arbitrage d’un tiers, le roi Edward I d’Angleterre, qu’ils jugeaient impartial et suffisamment puissant pour imposer le calme en Ecosse. Or, Edward I ambitionnait secrètement d’annexer l’Ecosse à son royaume. Avant la mort d’Alexandre III, il avait d’ailleurs habilement négocié le mariage de son fils – le prince Edward, alors âgé de cinq ans – avec la jeune Margaret. Durant son arbitrage, Edward I écarta donc les meilleurs prétendants (notamment Robert Bruce) pour accorder son soutien à celui qui servirait ses projets : l’influençable John Balliol. Le couronnement de John Balliol fut célébré le 30 novembre 1292. Comme attendu, celui-ci se montra soumis à son homologue anglais, lui prêtant même allégeance quelques jours après son sacre. Cette servilité lui fut rapidement reprochée. Apparut le sobriquet Toom Tabard (vêtement vide), pour qualifier un souverain que tous considérait comme la marionnette d’Edward I. Sans doute John Balliol souffrit-il de cette réputation et décida d’y remédier. Quand le roi d’Angleterre lui intima l’ordre de lui fournir des troupes écossaises en vue d’envahir la France, il ne put s’y résoudre sans l’aval de son parlement, puis prévint Philippe le Bel des menaces qui pesaient sur son royaume. LES GUERRES D’INDEPENDANCEEn apprenant cette trahison, Edward I atttaqua l’Ecosse et força John Balliol à abdiquer le 10 juillet 1296. Suivirent dix-huit ans d’occupation anglaise et de résistance écossaise menée par William Wallace, puis par Robert Bruce (petit-fils) – période historique brillamment mise en scène par Mel Gibson, en 1995, dans le film Braveheart.
Ce ne fut qu’en 1314 (sept ans après la mort d’Edward I), sous le règne d’Edward II, que Robert Bruce remporta une victoire décisive, en anéantissant la grande majorité des forces anglaises à Bannockburn. Toutefois, l’Angleterre ne reconnut pas sa défaite pour autant. Mauvaise perdante, elle attendit quinze ans l’occasion de prendre sa revanche et de refaire main-basse sur l’Ecosse. A la mort de Robert Bruce, en 1329, son héritier David II n’avait que cinq ans. La régence de l’Ecosse fut donc remise à ses Gardiens. Edward III en profita pour convaincre Edward Balliol (le fils de John Balliol) de revendiquer son droit au trône. A son attention, il fit lever une armée de mercenaires. Puis, suivant une stratégie d’attaque inédite (qui sera réemployée pendant la guerre de cent ans), il envoya Edward Balliol combattre les Ecossais. L’incroyable déroute de l’armée écossaie à la bataille de Dupplin Moor, le 11 août 1332, déstabilisa les Gardiens qui laissèrent Edward Balliol triomphant, organiser son couronnement à Perth, puis à Scone. En tant que descendant direct de John Balliol, l’homme avait après tout une légitimité sur le trône. Mais lorsqu’il publia par courriers officiels que l’Ecosse était de nouveau vassale de l’Angleterre, les Gardiens appelèrent tout le royaume à la révolte. LES GUERRES D’INDEPENDANCES’en suivirent le siège de Berwick on Tweed et la bataille de Halidon Hill qui força Edward Balliol à fuir en Angleterre. David II fut envoyé en Normandie, sous la protection du roi de France, Philippe VI, jusqu’à sa majorité.

Puis, pendant quatre ans, les Gardiens et seigneurs d’Ecosse repoussèrent les tentatives d’invasion d’Edward III, reprenant les villes attaquées, assiégées, occupées ou saccagées, dont Glasgow, Perth, Elgin, Aberdeen

Quand David II revint en Ecosse, en juin 1341, le royaume avait été entièrement ravagé et réduit à la famine. Il décida néanmoins de porter secours à son allié français, tandis que débutait la guerre de cent ans. Fatiguée et mal équipée, son armée subit de nombreuses pertes. David II fut capturé et envoyé à la Tour de Londres où il resta emprisonné pendant onze ans. Une dernière fois, Edward Balliol s’essaya à la conquête de l’Ecosse. Mais il se heurta encore à la résistance d’un Gardien, Robert Stewart, neveu et futur héritier de David II. David II fut libéré en octobre 1357, en contrepartie d’une énorme rançon de 100 000 merks (env. £67.000 de l’époque), payable en vingt-cinq ans. De lourds impôts furent prélevés dans un royaume déjà exsangue. En 1377 (six ans après la mort de David II), Robert Stewart, devenu roi d’Ecosse, résolut de mettre un terme au paiement. A cette époque, restait encore 24 000 merks à devoir. Mais Edward III venait de mourir en abandonnant le trône à un enfant de dix ans. L’Angleterre quant à elle, subissait les revers économiques dus à la guerre de cent ans et ne pouvait plus se permettre de conflits supplémentaires. Devinette historique :
Faisant fi de l’occupation anglaise, Robert Bruce (petit-fils) se fit couronner roi d’Ecosse en 1306. Mais traqué par l’armée d’Edward I, il se réfugia chez le chef d’un petit clan isolé, réputé pour son indifférence aux conflits anglo-écossais. Qui était ce chef et quel était ce clan ?

Indice :
Les possesseurs du 1er tome de la Mèche de Guerre des Mac Donald trouveront la réponse dans le chapitre intitulé « Dalcomera » !

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