Une intervention militaire africaine en Côte d'Ivoire pour faire plier Laurent Gbagbo est pour le moment exclue. Elle «semble heureusement écartée pour le moment», a déclaré mercredi à l'AFP le secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères du Cap Vert, Jorge Borges. Une option militaire que certains intellectuels combattent.
Pedro Pires et ses pairs béninois Boni Yayi et sierra-léonais Ernest Koroma, se sont rendus mardi à Abidjan pour rencontrer MM. Gbagbo et Ouattara. Si les observateurs évoquent un demi-échec de ce déplacement, Jorge Borges a estimé lui que «cette première initiative de la médiation a permis d'établir un pont vers le dialogue entre les deux camps», ceux de M. Gbagbo et de son rival Alassane Ouattara.
Réunis la semaine dernière à Abuja, les chefs d'Etat de la Cédéao avaient menacé de renverser militairement le régime de Laurent Gbagbo s'il n'acceptait pas de céder de lui-même le pouvoir à Alassane Ouattara.
Ce dernier a été reconnu vainqueur de la présidentielle du 28 novembre par la quasi-totalité de la communauté internationale.
La France semble avoir pris fait et cause pour Ouattara, clouant au sol en France l'avion officiel ivoirien et acceptant la désignation d'un nouvel ambassadeur pro-Ouattara à Paris.
Signe des tensions croissantes en Côte d'Ivoire un convoi des forces de l'ONU stationnées dans le pays a été attaqué mardi à Abidjan dans le quartier de Yopugon.