"PETITE NOUVELLE"
Il était incapable de dire comment cela avait commencé. La seule chose qu'il savait c'est que ça lui tombait dessus comme ça sans prévenir. Un matin il se réveillait et c'était là.
Au fil du temps il avait appris à gérer le phénomène, mais il faut bien avouer qu'au début il vivait de très grands moments de solitude.
Pourquoi moi se disait il?
Qu'ai je fait ?
est ce un dysfonctionnement ? une anomalie?
Comme tout un chacun, lorsqu'il nous arrive quelque chose d' extra ordinaire (oui volontaire cette orthographe) , on traverse
plusieurs sas de décompression... il passa du stade de la peur, à celui de l'agacement, puis à la colère, et il finit par se résigner et à accepter cette épreuve.
Ce matin là lorsqu'il se réveilla avant d'ouvrir les yeux il savait que "ça" lui avait rendu visite..Il se rappelait
parfaitement....
Comme à chaque fois, il préférait se remémorer dans la calme, il ne bougeait pas, gardait ses yeux clos, il se concentrait.
ça se déroulait toujours à peu près de la même façon à quelques détails près.
Il était dans une grande pièce sombre éclairée par 12 magnifiques cierges blancs de superbes arabesques creusées dans la cire en faisaient le tour, ils étaient posés sur immense chandelier en bronze.
Lui était assis sur un grand siège en bois ciré, dont chaque parcelle était travaillée, ciselée, mais il n'arrivait jamais à voir ce que cela représentait.
Une voix douce mais ferme raisonnait dans la pièce, et cette voix lui disait toujours la même chose.
"Demain avant que la nuit ne tombe tu devras accomplir la tâche suivante....
la voix lui désignait sa tâche et terminait toujours par...si cette tâche n'est pas accomplie il te sera ôté un mois de ta vie....."
Lorsqu'il se réveilla après avoir fait ce rêve pour la première fois, il était en nage, tout son corps tremblait, il resta assis un long moment en se demandant ce qui lui arrivait...Une terrible angoisse l'envahit...Il ne se rappelait plus la tâche qu'il devait accomplir
Il essaya tout au long de la journée de se raisonner, d'en rire, il en parla même à son meilleur ami, mais celui ci se moqua
tellement de lui qu'il renonça à en parler à quelqu'un d'autre. Il se sentait ridicule, mais au fond de lui une peur sourde faisait son nid.
Les jours, les nuits, les semaines passèrent, sans que "ça" revienne, il finit par oublier...ou presque..
Quand un matin de printemps.......il se reveilla en sentant cette peur remonter doucement. C'était revenu..cette fois il ne bougea pas, n'ouvrit pas les yeux, il se concentra. Il se rappellait de tout, la pièce sombre, le chandelier, lui assis, la voix, la tâche, exactement comme la première fois, sauf un détail, un cierge était éteint.
BM
A demain......
Source pour les cierges :
www.uniteddogs.com/fr/forum/344/57244/une-pen...