Gleneagles Hospital, Singapour

Vous croyez entrer dans le grand hall d'un hôtel de luxe ? un aérogare ? Ou vous trouver au coeur d'un de ces innombrables malls où se cotoyent restaurants et boutiques de luxe ? Non, vous êtes à l'hôpital où tout est mis en oeuvre pour que vos visiteurs ne s'ennuient pas, puissent se restaurer, faire leurs courses...

Gleneagles Hospital est une clinique privée dotée de 272 lits (19 en Unité de soins intensifs de cardiologie), construit en 1996. Ici, à deux pas d'Orchard Road et de Tanglin Mall, dans le quartier le plus chic, cet établissement m'a accueillie et "scannée" pendant plus de 24 heures : électro-cardiogramme, radio des poumons, examens sangins, monitoring, electroencephalogramme...

Ce joli hall d'entrée, à vrai dire, je ne l'ai découvert qu'a postériori, car au départ, je suis arrivée en ambulance. Il suffit de téléphoner : le médecin m'attendait aux urgences pour m'examiner avant de m'envoyer dans les étages. J'avais l'impression de vivre un épisode de Grey's Anatomy...sans le beau Patrick Dempsey. Mais le Dr Charles Chan, un mauricien ayant fait deux années au CHU de Rouen, m'a bien aidée. Dans son cabinet, on voit affichés tous ses diplômes des facultés de Dublin, Edimbourg, Pekin....(entre autres)

En fait ce fut un très gros coup de fatigue...Le tout pour une facture de 3600 dollars singapouriens plus 600 dollars supplémentaires pour la consultation du lendemain. Ce qui n'est pas exorbitant pour une journée en soins intensifs cardiovasculaires (diviser par deux pour avoir le prix en euros).

Ici, les médecins travaillent en civil : entendez qu'on ne voit aucune blouse blanche. Pas de myriades d'internes au col de blouse relevé, de jeunes infirmières attendant le verdict de la tournée du patron. Le maximum d'actes semble être réalisé par des assistantes médicales en uniforme "formal" : petit tailleur pantalon et chemisier. Une échographie, la pose des électrodes, la radio....Tout est fait dans la plus parfaite efficacité. Comme partout, bien entendu, le malade patiente. Mais on fait du buziness, c'est une affaire commerciale.

On me dit que toute l'Asie vient se faire soigner ici, cela ne m'étonne pas : le matériel est de la dernière génération, on sent une attitude d'application extrème : les principes de Confucius sont respectés avec ferveur : nous avons eu à son propos une discussion passionnante avec l'infirmière-chef, à propos de l'éducation des enfants. Et l'on se préoccupe tellement de la longévité, valeur clé dela culture chinoise, qu'il est naturel de rechercher à prolonger la vie au maximum. Je ne pouvais trouver mieux. Merci aussi à Europ Assistance....

Ceci dit, je me serais bien passée de cet épisode qui a beaucoup perturbé Florence et Claude. Et mon objectif est clair : récupérer ma forme à 100% pour la soirée de demain !