Il y a quelques semaines je m’étais épanché sur des retards subis par des trains suite à « des problèmes d’acheminement de personnel ».
Les passagers du train Strasbourg – Port Bou de dimanche soir, en plus d’incidents non imputables à la SNCF (conditions météo) ont, eux aussi, été pénalisés par un manque de chauffeur, mais en plus par une panne de matériel certainement due à sa vétusté et/ou à un manque d’entretien, et à des troubles qui, on peut le supposer, n’auraient pas eu lieu si du personnel de surveillance était en nombre suffisant.
Il est indéniable qu’à la SNCF on oublie de plus en plus, et volontairement, la notion de service public pour celle, plus à la mode, de la profitabilité et du business. Comme de plus les syndicats restent puissants, certains gisements d’économie sont sous-exploités et les millions manquants sont cherchés dans le sous effectif institutionnalisé, l’entretien du matériel allégé, le petit client défavorisé plus que le client d’affaires des lignes TGV .
Récemment, alors que je réservais un billet de TGV Lyon Paris, le train étant complet, on m’a proposé un billet « en surnombre », la SNCF estimant que de 1 à 2 % des voyageurs ayant réservé ne prennent finalement pas le train. Si cette proportion n’est pas respectée, et que tout le monde vient, les victimes de ce surbooking se retrouvent donc debout ou assis par terre, et ce sans minoration de prix.
J’ai donc réservé sur un autre train.
Pour le retour, j’ai pu partir une heure plus tôt que prévu. J’ai donc échangé mon billet à une borne Gare de Lyon. Quelle ne fut ma surprise de me voir taxé de 10 €uros ! La prochaine fois, je changerai de TGV sans changer de billet !
A la gare de Metz, 25 personnes, dont un bébé et des gens âgés, se sont retrouvées bloquées la nuit du 24 décembre, abandonnées et sans nouvelles, ballottées de salles non chauffées en wagons tempérés (à 3 heures du matin) qu’il a fallu libérer (à 5 heures 30 du matin) parce que le train allait partir. Des plateaux repas ont été servis, mais il n’y en avait pas pour tout le monde ! Pourtant, les problèmes avaient été prévus, puisque au départ on avait promis des bus de remplacement à ces passagers perdus, puis des taxis, enfin des chambres d’hôtel. Mais ils n’ont rien eu. C’est en France, en 2010. C’est une honte. C’est mettre en danger la vie des gens, ce qui est pénalement répréhensible.
Parce que les usagers et les cheminots pâtissent de ces dégradations des conditions d’exploitation du service public, qui vont malheureusement aller en s’aggravant au vu du budget 2011 en cours de préparation, IL FAUT REAGIR !!
Seules des manifestations de mécontentement, des courriers de réclamation, des actions, y compris judiciaires, menées par des usagers lésés et des associations de défense pourront, s’ils font masse, faire le poids face à la direction de la SNCF et son ministère de tutelle pour que cesse cette démolition du service public.
Pour sauver la SNCF de demain, il faut l’attaquer aujourd’hui !