S.O.S. Fantômes le Jeu Vidéo

La série des Ghostbusters, appelée S.O.S. Fantômes en France, a connu plusieurs adaptations vidéoludiques depuis les sorties des films. Après une période de « repos » dans les années 90 et 2000, Atari repêche le projet perdu de Terminal Reality suite à la fusion d’Activision et de Vivendi. Le studio s’occupe des versions Xbox 360, PlayStation 3 et PC (évaluées ici), tandis que Red Fly se charge des plates-formes PS2, Wii et PSP. Le jeu parvient finalement à sortir en 2009.

Croiser les effluves n'est pas si dangereux qu'on le dit...

New York est encore une fois sous l’emprise d’une menace ectoplasmique deux ans après les évènements du dernier film. Pour y faire face, une nouvelle recrue rejoint l’équipe des chasseurs de fantômes : vous ! En effet, le personnage joueur, seulement connu sous la dénomination de « Rookie » (bleu en anglais), est dénué de caractère, de script et a un visage très « ordinaire ». Ceci permet au joueur de facilement s’y identifier, lui donnant l’impression d’intégrer lui-même les Ghostbusters. Le jeu se présente sous la forme d’un TPS où vous semez la zizanie (attrapant des fantômes au passage) avec votre pack à protons. Celui-ci est l’équipement central du jeu, servant à la fois d’arme qui renferme 4 types de flux différents débloqués au fur et à mesure, ainsi que d’interface. Il n’y a ainsi aucun ATH et toutes les informations (vie et température de l’arme) sont affichées sur le sac à dos, augmentant encore plus l’immersion.

Et encore, vous ne les avez pas vu soûls... ou possédés

En catégorisant très grossièrement, deux sortes de revenants s’attaqueront à vous : ceux qu’on doit détruire, et ceux qu’on doit capturer. Ces derniers nous rappelleront la devise, « Attrapez-les tous » qui raisonne en chacun de nous. Ces fantômes là doivent d’abord être affaiblis, puis on lance la pokéba… euh non, le piège à fantômes en maintenant le gibier gigotant au-dessus du dispositif. Vous n’êtes pas seul dans ce combat, et le reste de l’équipe sera là pour vous aider… enfin, quand ils le pourront. Bon, je dois avouer que j’ai dû plus les aider qu’ils ne l’ont fait, mais ils ne sont pas pour autant des boulets. Chaque personnage (y compris vous) peut être neutralisé par les fantômes, et il faut alors compter sur un coéquipier pour être réanimé. On atteind le Game Over lorsque plus personne n’est valable. Il faut donc penser à constamment secourir ses potes.

N'avez-vous jamais rêvé de visiter la caserne des Ghostbusters ?

Le gameplay est un peu répétitif à la longue. On nous fait même miroiter une phase à la Ectomobile… mais « Naaaaaaan », comme le disent si bien nos 4 autres amis. On retrouve l’ambiance comique des films mais il y a aussi quelques phases angoissantes. La durée de vie est au niveau des autres titres du genre, c’est à dire pas vraiment énorme mais un multijoueur peut nourrir notre faim. Malheureusement, n’ayant joué qu’à la version PC qui ne contient pas le mode multijoueur (pour d’obscures raisons), je ne pourrais vous en dire d’avantages sur ce sujet.

Cet hôtel n'a jamais eu de chance... (art contemporain en arrière-plan signé Shokun)

La réalisation du jeu est très bonne. Écrit par Dan Aykroyd et Harold Ramis eux-même, le scénario ne se limite pas à une série de clins d’oeils (même si on en a l’impression au début), suivant et complétant bien la trame des films. Les acteurs ont repris leurs rôles pour les voix d’origine. Il est d’ailleurs possible de choisir les voix originales ou le doublage localisé. Le personnage de Sigourney Weaver n’est plus présente cette fois, mais on a la « charmante » Alyssa Milano qui interprète Ilyssa, la nouvelle love interest du don Juan Venkman. L’Infernal Engine, le moteur maison du studio nous fait une solide première démonstration : outre les jolis graphismes, le moteur possède une physique très interactive qui nous permet de semer le chaos dans les lieux les plus raffinés.

S.O.S. Fantômes le Jeu Vidéo plaira sûrement à un très large public, enfant ou grands enfants des années 80, ayant vu le(s) film(s) ou non. La réalisation et le gameplay arrivent efficacement à nous retranscrire le concept du film avec un bon équilibre entre logique cinématographique et vidéoludique. Ghostbusters: The Video Game a toutes les qualités pour rentrer dans le club des adaptations réussies.