Magazine Environnement

2011

Publié le 31 décembre 2010 par Valabregue

masque  Valabregue Antoine in Science & Vie — 31/12/2010

Qu’aurions-nous envie de retenir de 2010 ?

Les scandales et malheurs  de la planète ?

Les progrès dans la guerre informatique, à l’image des USA introduisant un virus dans les ordinateurs de recherche de l’arme atomique iranienne, sans passer par Internet, à l’image de la Chine attaquant Google ; événements  bien plus lourds de conséquences que les blocages de comptes  bancaires consécutifs à Wikileaks ?

Les hauts et les bas des princes de la planète ?

Nous avons plutôt choisi de faire partager une sélection de découvertes que nous classerons selon leurs incidences probables.


Recherches ayant des incidences à long terme :

  • L’homme s’est mis à fabriquer des bactéries est sans conteste la nouvelle la plus révolutionnaire.  Du même ordre qu’on a marché sur la Lune.
  • L’homme a  découvert la possibilité d’une vie avec l’arsenic remplaçant le phosphore- ce qui augmente la probabilité d’intelligences extra-terrestres.

Recherches ayant des incidences à moyen terme :

  • Les cellules souches IPS (issues de cellules adultes reprogrammées pour retrouver les vertus des cellules embryonnaires), qu’on peut obtenir à partir d’une simple prise de sang, apparaissent comme un vrai espoir de régulation des cancers dans un avenir proche.
  • Le fluorographène, matériau issu du graphène, retenu pour remplacer le silicium, semble promis à un bel avenir ; il est hyper résistant mais ne conduit pas l’électricité et a une forte stabilité thermique. Tout cela étant issu d’une collaboration entre chinois, russes, et  certains européens.
  • On comprend mieux comment les plantes résistent au froid (transfert de sucres entre les lipides de l’ enveloppe des chloroplastes, siège de la photosynthèse).
  • Le CO2 a de nouveau augmenté en 2010.
  • De plus en plus de vertébrés sont menacés d’extinction.
  • La tuberculose résiste de plus en plus aux antibiotiques. Dans le même temps, on sait mieux aussi comment certaines bactéries acquièrent des gènes de résistance aux antibiotiques.

Recherches pouvant faire évoluer maintenant notre façon d’envisager les choses :

  • Une rétine électronique  a redonné la vue à 3 personnes.
  • On sait l’influence de l’environnement sur l’expression des gènes, on fait maintenant l’hypothèse que  l’esprit a été façonné par l’évolution pour laisser les gènes des neurones se laisser influencer par le monde extérieur.  Ce qui « expliquerait » la plasticité du cerveau. Tout cela sera débattu à Stockholm en mai 2011.
  • On a appris que nous avons des gènes de l’homme du Neandertal.
  • On a établi que plus des scènes de violence sont répétées, moins la sensibilité émotionnelle est élevée ; les régions du cerveau relevant du traitement émotionnel sont moins actives. L'effet d'émoussement est durable ce qui pourrait incite  les « ados » à tenir comme normal des comportements agressifs.
  • L’ocytocine, la fameuse hormone du bonheur est aussi une hormone qui favorise la volonté de défendre son groupe d’appartenance, donc elle peut provoquer des comportements agressifs.

Toujours beaucoup d’argent est consacré  au progrès technologique, à l’avoir, toujours aussi peu aux relations humaines, à l ‘être.

Si le monde dans lequel nous entrons tout juste permet la mise à disposition quasi immédiate  et gratuite d’une masse colossale d’informations, nous nous trouvons  fragilisés en occident par le fait que nous consommons des choses que nous ne savons plus produire. Nous sommes aussi fragilisés par la poussée de l’immédiateté  qui  diminue la vigilance sur l’avenir et ainsi appauvrit le  langage. En effet, c’est l’invention du langage articulé, qui a  différentié l’homme des autres animaux en permettant d’envisager le futur.

Il est donc plus que jamais d’actualité  de redéfinir les contours d’une nécessaire autonomie. C’est-à-dire, la capacité de  nous recharger sur tous les plans, matériels psychiques et conceptuels lorsque les clignotants sont au rouge.

Les fondements de cette capacité nous les avons explorés dans « Mener sa vie »  la voie de « l’individu attentionné ».
Cet individu  pour aller au delà de la survie :

• n’abandonne jamais le dialogue avec lui-même, les autres et la nature.

• n'a pas honte de se tromper et de le reconnaître. Car il est prêt à en payer le prix.

•  a investi du temps à l’amélioration de ses perceptions et décisions, à la réduction de ses
   pulsions négatives, à la formulation de ses désirs, et à l’exploitation de ses intuitions.

• sait ainsi respirer et avancer au rythme qui lui convient ; saisir le bon moment, la bonne heure.

•  a acquis suffisamment de confiance, de lucidité, de capacité à prendre des risques pour s’ouvir à l’incertitude.

Il peut ainsi goûter à la beauté de l’éphémère, à l’amour de la rencontre, jouir  du plaisir de la présence à ce qui se passe.

Do your best for 2011


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