C’est quand même exigu une hutte conçue par des Asiatiques : la chambre doit faire deux mètres sur trois, elle est presque entièrement occupée par le lit qui se compose de deux paillasses posées sur une estrade aux planches disjointes. Les cloisons sont en rondins de bois dont les aspérités et les clous se transforment en bibliothèque et penderie. Une porte très basse - François collectionne les bosses - donne sur un petit perron d’où nous pouvons admirer le coucher du soleil.
Si, si c'est moi !
Pas d’électricité, seulement un générateur pour le restaurant. Alors, quand le soleil se couche, et que le vent tourne en nous apportant les odeurs de la décharge, nous allons chercher notre lampe à pétrole. Quel romantisme !
Nous nous attendions à voir beaucoup de touristes en Thaïlande à la fin de l’année, mais à ce point, et dans une île à sept heures de Bangkok !
Quel spectacle misérable que celui des boat-touristes rejetés d’une plage à l’autre, quand aucun hôtel ne peut les recevoir. Ils ne peuvent même pas débarquer, car les hôteliers font de grands signes codés aux bateaux qui passent. Quelqu’un en Europe, dans un pays civilisé, est-il au courant de ce drame de fin d’année ? Vite, faites un geste pour les boat-touristes ; alertez l’ONU, téléphonez à Bernard Kouchner !M. et Mme 993 ont appelé leur fils... Emile !