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Une nouvelle stratégie ?

Publié le 03 janvier 2011 par Chapitre5.com

Janvier nous ammène son lot habituel de conseils pour placer son argent de manière idéale: sure et rentable. 2 môts souvent opposés autant que les bulls et les bears. La mission du gérant : régler le curseur rendement/risque. Le rendement du placement sans risque est actuellement presque nul; c’est celui du bon du Trésor à 3 mois, soit moins de 2% avant impôts en €. Dramatique, n’est ce pas ? Il faut vraiment avoir peur pour s’en contenter. Mais peur de quoi ? Et pour faire quoi? Car l’ industrie semble, au conraire, en forme. Avec des bilans très liquides et des coupons en hausse. Mais cela ne veut pas dire que les actions vont monter. Là, l’ évolution des taux d’ intérêt est décisive.

Notre stratégie depuis 2009  etait simple: nous sommes dans un bear market “séculaire”, qui a commencé en 2007, et qui devrait durer le tiers du bull market précédent ,qui avait commencé en 1982 ( ou même en 1976 selon nos calculs). Soit, 9 ans. On en sortira vers 2015 au plus tôt. Ce sont les enseignements de l’ histoire et “ce qui s’est vu se reverra”. Les considérations politiques sur les nouveaux équilibres mondiaux entre Atlantique et Pacifique nous dépassent. Nous parions simplement que les marchés s’ y adapteront  et garderont les mêmes règles de fonctionnement. En rejoignant l’ OMC, la Chine confirme cette hypothèse. Triomphe du libéralisme….

Autre enseignement de l’ histoire: l’ inflation viendra régler une partie du sur-endettement public et privé ; confondus d’ailleurs depuis que la Fed a racheté les créances douteuses des banque US, surtout en immobilier. Comme toujours, le contribuable et le rentier/retraité vont payer.

Enfin, l’ analyse graphique indique un plafonnement des indices peu audessus des cours de ce début d’année. 5 à 10% de hausse.  Avant un nouveau décrochage. L’occasion pourrait en être la hausse des taux. La Fed s’ y résoudra dès que l’ emploi US repartira. Pour défendre le $. Et justement, l’ emploi US semble stabilisé.

Voilà les conditions macro-écounomiques de notre stratégie. Comment la mettre en oeuvre ?

Objectif : Pendant un bear market, l’ objectif est de conserver son capital. Pour investir en fin du cycle boursier et profiter de la croissance qui reviendra après la dépression en cours.  Entre temps, il nous faut du rendement.  Si les placement sans risques ne donnent rien, il faut donc regarder ailleurs.

Nous l’avons déjà dit: la pierre est  chère et rapporte peu, elle sera sur- taxée et son prix ne se justifie que si on l’ achète à crédit  en spéculant sur une inflation massive pour rembourser son emprunt. Ca a marché entre 1945 et 1959, puis entre 1981( victoire des socialistes) et 1990 (décision de créer l’ € ). Risque: la pierrre peut baisser à cause d’une hausse des tauxqui désolvabilisera les ménages. En somme, l’ immobilier suivra le sort des obligations. Et l’inflation peut se faire attendre encore longtemps, puisque l’ € est solide grâce au couple France /Allemagne. Donc , risque élevé pour un rendement nul après impôt.

Les obligations en € ne rapportent rien ou presque. Valeur  refuge en cas de panique, mais sur le court terme. Car , autre cycle, la baisse des taux est certainement terminée . Ce cycle de baisse avait aussi commencé vers 1982 ( EDF a émis à 17% !) . Au niveau actuel, il n’y a plus rien à gagner. Le récent refus du marché de souscrire à un emprunt allemand le démontre: les prêteurs veulent plus. Ex: la Préfon (en France) ne peut plus faire face à ses engagements de service des rentes au niveau actuel. Ses garants viennet de la renflouer. Il faut que les taux  doublent pour que les gérants de fonds de pension et assurance vie y reviennent. En attendant, on s’abstient.

Restent donc les actions. La pensée unique des jeunes gérants (ce qu’il leur fallait dire pour être embauchés) les déclare dangereuses et volatiles. Ils  les couvrent à grands frais. Et les salles de marché gagnent leur vie sur la vente de ces couvertures et de la volatilité.  Certes, les actions sont “spéculatives”  quand leur PER est supérieur à 20 en période de crise . A 24 pour LVMH, 40 ou plus pour Google et autres chéries… Ces PER  sont loin de  ceux d’une sortie de crise boursière. Qui se situent plutôt vers 10 au maximum. Mais à 10 sur des business incontournables, comme les telécoms et ce qui y est lié (télé ou films à la demande), alcools et alimentation etc…  ?  Ce sont nos choix depuis 2009. Avec des rendements/coupon de 8% et plus et des PER raisonnables infèrieurs à 12. On ne risque pas grand chose. Et on accumule du vrai cash.

Ces actions sont moins risquées que les obligations. Déjà le  krach obligataire n’est qu’une question de temps. Mr. Bernanke a beau dire, il ne peut plus faire baisser les taux et le yield gap s’élargit.  Aucun QE de plus n’y pourra rien. Car une banque centrale ne contrôle que le court terme. Pas les taux à 5 ans et plus. On le sait depuis toujours : il faut finir par “adresser” les vrais problèmes. Et les politiciens ne s’y soumettront que sous la contrainte d’une catastrophe financière. C’est toujours comme ça. Une bonne raison de plus de s’y préparer, car elle entrainera une baisse des cours des actions : LA bonne occasion, car en analyse graphique, ce serait la 2nde baisse après celle de 2008/2009, donc la dernière.  Celle où il faudra revenir sur le marché. A fond, cette fois ci.

Le retour de la croissance en Occident, ce n’est pas pour bientôt. L’endettement y est encore trop lourd. Il faut aller la chercher dans la zône Pacifique et au Brésil. Mais là, le risque est trop grand d’y aller en direct: que valent leur déontologie, et leurs comptabilités? Déjà chez nous, il y a des Enron ou des Natixis.  Et des subprimes. Et des initiés à bonus déraisonnables. Alors, chez les chinois ou les brésiliens !

Solution: y aller “en croupe” d’un groupe d’Europe ou des USA, a-priori sérieux. Qui y investit massivement et y réussit déjà. EADS, l’automobile, la chimie, le hard des télécoms avec Alcatel ou Ericson ?

Pour la partie cash qu’il faut garder pour profiter d’un nouveau trou boursier( le CAC vers 2800), des devises de pays émergés à gros rendement ont déjà donné toute satisfaction. Pas de raison pour changer de cheval.

Conclusion: notre stratégie demeure inchangée puisque les mêmes conditions économiques demeurent en place. Et que les échéances se rapprochent.

Ayons des nerfs pour ne pas s’effrayer de  la volatilité. Et du bon sens pour ne pas se laisser désinformer par les media et les déclarations politiques. C’est notre voeu pour 2011.


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