Frank LAUENROTH - Boston Run : 2,5/10

Par Eden2010

Frank Lauenroth – Boston Run : 2,5/10

(pas encore traduit en français)

Voilà un roman qui semblait original et « sportif ».

Il ne l’est pas. Ni l’un, ni l’autre.

L’histoire est pourtant intriguante : un sportif, marathonien amateur, Brian Harding, s’associe avec un génie scientifique, Christopher Johnson. Ce dernier a mis au point une substance dopante qui décuple, voire même centuple les performances physiques, mais dont l’effet est limité dans le temps. Dans le cas de Brian, l’effet s’estompera quand il franchira la ligne d’arrivée et deviendra, du même coup, indétectable ! Une substance qui vaut des millions.

Pour ultime test, et peut-être également publicité, Brian participera au célèbre Boston Marathon qu’il devra remporter. Une fois en poche la prime du vainqueur, il suffira à Christopher et Brian de vendre la formule pour devenir définitivement millionnaire.

Or, les services secrets, la NSA, sont au courant qu’un des participants du marathon a pris cette substance, et pour cause : l’inventeur génial, Christopher, était l’un de leurs membres et a volé la formule avant qu’elle ne soit achevée. Pour eux donc, il s’agit de récupérer la formule et d’arrêter Christopher Johnson. Ils n’ont, pour cela, qu’une seule solution. Il faut intercepter le coureur avant qu’il ne franchisse la ligne d’arrivée.

Ce qui n’est pas simple, devant les caméras du monde entier !

Le lecteur suit donc d’un coté le coureur, Brian Harding, qui, une fois la drogue ingurgitée devient plus performant que ses rivaux mais doit se débattre néanmoins avec les effets secondaires, très euphorisants, qui peuvent mettre en péril le succès de sa mission. Mais son associé veille sur le bon déroulement de la course et reste en contact avec son ami et le guide grâce à un petit transmetteur dissimulé dans l’oreille du marathonien portant le numéro 368.

De l’autre coté nous suivons la NSA et l’équipe menée par Rachel Parker qui veut, coute que coute, récupérer la formule et, si possible,  arrêter en même temps Christopher Johnson qui est recherché depuis fort longtemps. Ce serait un fabuleux coup de pouce pour sa carrière.

Avec une intrigue pareille, on pouvait espérer un roman haletant. On s’imaginait suant aux cotés de Brian, fébrile aux cotés de Christopher, furieux et entreprenant aux cotés de la NSA.

Malheureusement, non seulement l’intrigue s’enlise très rapidement, mais encore tous les personnages sont caricaturaux.

Le méchant génie, Christopher Johnson, qui veut se venger de la NSA qu’il estime responsable de la mort de sa femme, décédée d’un cancer, le coureur, Brian, qui veut se libérer de l’emprise de son père grâce à la fortune qu’il empochera, Rachel Parker, frisant le ridicule dans ses habits biens coupés pour souligner sa volonté de grimper les échelons, les agents sous ses ordres, Richard, le grand fumeur, Steve, le révolté contre sa patronne, Mike, le « bleu ».

Franchement, les clichés s’enchaînent et on est soulagés lorsque le marathon s’achève. La fin, qui se voulait surprenante, n’est rien qu’une autre banalité habillée en rouge.

Je n’en dirai pas plus. Si : un livre à éviter.

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