Dans la gamme Sportster, ce nouveau Nightster pourrait s’apparenter à une petite crapule. Dépouillé, minimaliste, ramassé comme un chien mauvais prêt à gniaker un genou, il s’empare de l’esprit Bobber de certaines grosses Harley d’aujourd’hui et d’après-guerre. Une selle basse, des suspensions rabaissées, peu de chromes, un noir menaçant… le Nightster semble intimider le goudron avant de se racler la gorge de son 1200 culbuté. L’effet de style ne manque pas, surtout avec son garde-boue arrière tronqué, ses soufflets sur le haut des tubes de fourche, un petit réservoir et le protège-courroie ajouré. Le must ? On hésite entre la plaque d’immatriculation déportée ou le phare intégré dans les clignotants ; tout ça pour laisser vierge le garde-boue arrière. Non, le must reste évidemment le twin américain. Sportif, il délivre également une sonorité plus sèche grâce aux échappements spécifiques du XL 1200 N. Même s’il est monté sur silent-blocks, le bicylindre se permet de diffuser avec la manière les vibrations adéquates. Du caractère, de l’émotion, et une gueule d’enfer, le Nightster devient le bad boy de la famille Sportster.