Lu sur le blog de Live Search et via Webmarketing&Com : l’intégration par Microsoft d’une fonctionnalité « cashback » sur la toolbar MSN.
L’année dernière Microsoft avait lancé Live Search CashBack, qui, entre un démarrage convenable et quelques défaillances, reste loin toutefois de générer une croissance phénoménale et contrer Google. L’on se souvient aussi du récent rachat de la communauté Ciao. Avec cette nouvelle fonction, dédiée elle aussi au marché US, c’est aussi sur les terres des autres moteurs de recherche que Microsoftva venir chasser l’internaute.
Le site de cash back est un passage obligé … que n’emprunte pas forcément l’internaute.
Le cashback repose sur le tracking des achats générés par un apporteur d’affaires à un e-commerçant. Les « cashbackers » reversent à l’internaute une part de leur propre commission. L’enjeu pour eux est donc de capter les acheteurs potentiels pour prendre en charge leur orientation et leur redirection vers le marchand. Deux obstacles notables à cela :
1- La multiplication des intermédiaires parallèles
Toujours plus avisé, l’internaute n’hésite plus à multiplier les visites pour se renseigner avant achat : prise d’avis, lecture de benchmarks, comparaison des prix, recherche d’une réduction, etc. … A en oublier de passer par son site de cash back favori !
Des trackings multiples qui jouent contre toutes les parties, font vaciller la garantie de commissionnement et fragilisent la crédibilité même du système aux yeux des internautes (et des sites e-commerce). Le risque augmente que l’intermédiaire rémunéré ne soit pas « le bon » (ou que les marchands aient à payer x clics pour une seule démarche d’achat).
Cette crédibilité repose donc sur la simplification des usages et l’assurance apportée à l’utilisateur de percevoir son cashback, même s’il s’est un peu écarté de la route.
2- Le rôle prépondérant des moteurs de recherche
Nombreux sont aussi désormais les gens qui ont pris l’habitude de saisir toute requête dans un moteur (souvent Google), même pour se rendre sur un site déjà connu. Ainsi un internaute en quête d’achat, avant même un guide shopping ou un comparateur, aura-t-il en général fait une étape quasi-obligée par un moteur de recherche.
Autre danger pour les intermédiaires d’achat : celui de voir leurs bénéfices s’éroder au profit des moteurs. (même si pour l’instant Google ne brille pas sur le sujet, le shopping étant certainement son plus gros point faible)
Le plus de cash back possible avec le moins de contrainte possible
Pour contourner le 1er obstacle, les toolbars et autres plugins téléchargeables de cash back reposent sur la détection du site où vous vous trouvez.Si c’est un marchand partenaire : bingo ! Le retaggage à la volée de l’url est une assurance anti-oubli. Mais à ma connaissance, ces sytèmes ne captent l’internaute que lorsqu’il est déjà sur le site marchand.
Au delà de ce que j’ai pu lire de ci de là sur la toolbar MSN, ce qui me paraît intéressant est donc aussi la différenciation de sa mécanique, réponse au 2ème obstacle : l’outil observe non pas seulement le site où vous vous trouvez, mais ce que vous cherchez.
A l’issue de toute recherche sur les principaux moteurs concurrents (Google, Yahoo, Craigslist, etc.) l’icône dédié s’illumine si du cash back est disponible pour ce produit. Un clic vous conduira sur la page d’offres correspondantes.
Microsoft fait donc ici d’une pierre deux coups, car non seulement il essaie d’étendre son territoire en attaquant d’autres cibles que ses seuls utilisateurs Live Search, mais mieux, il va les chercher à la racine : directement sur les (autres) moteurs.
Reste qu’à ma connaissance MSN Toolbar n’existe que pour IE : l’exclusion de Firefox et autres navigateurs alternatifs va à l’inverse de la logique de développement poursuivie, vous ne trouvez pas !?