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Indignez-vous… ou pas. En tout cas posez-vous la question

Publié le 05 janvier 2011 par Claire Romanet

On n’entend plus que lui !
Lui, c’est Stéphane Hessel, 93 ans, ancien résistant, ancien ambassadeur qui vient d’écrire un petit manifeste au titre péremptoire « Indignez-vous ». En tête des ventes, l’ouvrage atteint (excusez du peu) les 500 000 exemplaires vendus, passant ainsi devant le Goncourt – « La carte et le territoire » de Houellebecq – qui, d’ailleurs est, lui aussi, un ouvrage aussi surprenant que traité avec simplicité.

Dans son livre, Stéphane Hessel nous interpelle pour trouver un motif d’indignation
« Cherchez et vous trouverez » : l’écart grandissant entre les très riches et les très pauvres, l’état de la planète, les sans papiers, immigrés, et autres Roms, la course au “toujours plus”, à la compétition, la dictature des marchés financiers et jusqu’aux acquis bradés de la Résistance – retraites, Sécurité sociale…
Se présentant comme un vieux sage défenseur d’une certaine idée de l’humanisme, Hessel développe des idées belles et simples, qui prônent l’engagement. L’engagement ? Tiens donc. N’est-ce pas cette vertu qu’on a de plus de plus de mal à trouver, dans tous les domaines ?

En tout cas, ce pamphlet rapide à lire (30 pages) nous donne à lire de belles phrases telles « Entre le passé qui nous échappe et le futur que nous ignorons, il y a le présent où sont tous nos désirs ». C’est un hymne à la résistance et à la non-violence, plutôt attendrissant somme toute.

Evidemment, le succès médiatique fait débat, notamment sur son analyse de la situation palestinienne mais, même le journal Marianne qui pourtant ne mâche pas ses mots pour décrire l’écrit comme outrancier, faux et approximatif, reconnaît que « Son étincelante alacrité intellectuelle, alliée à la lumière tendre et souriante de ses yeux, fait des ravages. Sa personnalité de magnifique vieillard « enfonce » toutes nos vedettes de l’instant, « jetables » et sans charisme. Stéphane Hessel fait couler du velours dans nos oreilles. »

Ah oui, j’oubliais. Merci à Anne qui nous a laissé ce petit opus, en bonne adepte du cross-booking (vous savez, ce principe qui consiste à laisser un livre aimé dans un lieu public) qu’elle est, lors de son dernier passage dans nos bureaux.


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