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Enjeu : Matières premières

Publié le 05 janvier 2011 par Dedu

DeDu001.jpgCe début d'année 2011 est l'occasion pour beaucoup de faire le point sur la situation actuelle et les perspectives à venir (pour l'année et sur le plus long terme). C'est certainement ce qui explique les nombreux articles évoquant les situations de manque de disponibilité de diverses ressources et les tensions économiques induites.
Cela concerne aussi bien les ressources agricoles (blé, ...) que les ressources minières de base (cuivre, acier ...) ou plus rares (terres rares). Les origines des tensions sont variées : aléas climatiques, tensions geo-politiques, accroissement des besoins liés à d'autres productions, monopole (Chine) ...
Pour autant toutes ces situations renvoient à un constat, évoqué depuis longtemps par les acteurs du développement durable : les ressources d'origine naturelle ne sont pas inépuisables. D'ailleurs, une autre "ressource" risque un jour de se trouver dans la même situation : le capital humain, force de travail.

De fait, ce constat est nié par bon nombre d'acteurs économiques, au premier rang desquels nos dirigeants. Car le fondement de l'économie de notre société, et donc de son développement, reste la consommation. Pour soutenir cette consommation, il faut produire toujours plus, pour répondre à une population endoctrinée ; dans un processus qui s'accélère du fait de l'élargissement très rapide des populations qui accèdent à cette capacité de consommer.
Dans cette dynamique, le processus est en cours d'emballement. La relance de l'inflation par la tension sur les matières premières est un signe ... qui attendait son heure. Depuis de nombreuses années, plus de 20 ans pour certains, les enjeux du recyclage et de l'efficience dans l'usage des ressources sont promus. Mais le mode de fixation des prix des matières première ne permettait pas leur essort. Les évolutions récentes changent la donne ... mais un peu tard.
De plus, la consommation effrénée, qui se développe sur l'ensemble de la planète, peut facilement accroitre rapidement les tensions.

Le changement de paradigme devient donc un véritable enjeu, mais que la très grande majorité des partis politiques français ne peuvent reconnaître. Car ce serait remettre en cause le système qu'ils ont participé à construire et les fondements de leur doctrine. De plus, les grandes entreprises internationales (surtout les industrielles) ne peuvent changer leur mode de développement dans une économie mondialisée. Et enfin, la morale des acteurs financiers ne vise aucunement le bien public, et ces dernières années ont montré que la spéculation, qu'ils affectionnent, ne favorise aucunement les comportements vertueux.


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