Je n'ai pas du tout aimé le ton de la dépêche AFP relatant l'infanticide commis par un père sur sa fille handicapée de 6 ans.
Ça veut dire QUOI exactement, que la justice est plus clémente quand ce sont des enfants handicapés qui sont mis à mort par leurs parents ? Que c'est moins grave, la mort d'un enfant handicapé ? Que le meurtre est plus légitime ? Aider son enfant à mourir qui souffre, s'il le demande, c'est une chose, mais, nom de D... tuer un enfant, qu'il soit malvoyant, sourd, tétraplégique ou tout ce que vous voudrez, m...., c'est un meurtre, quoi !
Je peux concevoir que des parents désespérés ne se sentent pas capables d'assumer : qu'au pire ils confient l'enfant sous X à la DASS ! Un crime reste un crime, point à la ligne.
La limite rouge, à mon sens, c'est quand il y a maladie dégénérative à court-terme entraînant des souffrances. Certains actes peuvent se concevoir, mais pas sans le consentement des êtres atteints, et dans un cadre légal. Ainsi, il n'y a rien de commun entre l'état de Vincent Humbert et le geste de sa mère, d'un côté, et le meurtre de cette petite fille de Boulancourt devenue sans doute trop "encombrante".
Il ne faudrait pas laisser se développer en France une culture de l'excuse dégueulasse, une mansuétude vile autant qu'inique de la justice, une sorte d'eugénisme puant qui se masque sous les oripeaux de la compassion, dès lors qu'un handicapé meurt de la main de sa famille.
Nom de D..., ce ne sont pas des animaux souffrants qu'on vient piquer chez le vétérinaire, m...., quoi ! Désolé des jurons, mais franchement, cette argumentation se répète, depuis quelque temps, et je sens que je commence à sortir de mes gonds.