« Des héritiers sans passé », c’est le titre du dernier livre de Françoise Bonardel, aux éditions de La Transparence. Il s’agit d’un essai sur « la crise de l’identité culturelle européenne ». Je n’ai pas lu ce livre, mais dans un article de Jean-Pierre Villain, j’ai découvert un extrait qui m’a interpellé.
Je change un peu la phrase d’origine pour rentrer dans le vif du sujet « Et si nos concitoyens s’étaient habitués à l’idée que ce qui est bon pour les autres ne l’est plus pour eux ? ». Voilà une question qui traduit bien l’humeur de notre époque. Ça me fait immédiatement penser à tous ces commentateurs qui s’offusquent des bénéfices distribués aux nouveaux pays entrant dans la Communauté Européenne. Ça me fait penser aux Anglais qui sont jaloux de la PAC, aux Français qui sont jaloux des crédits d’investissements européens dont bénéficient l’Espagne et le Portugal, et ça me fait penser à tous les autres qui sont jaloux des avantages fiscaux de la Grande Bretagne. Etc..
Pourquoi est-ce que les avantages des « régimes spéciaux » génèrent plus de colère dans les classes populaires que les grandes arnaques contre nos finances publiques ? Est-ce que ça a quelque chose à voir avec la société moderne ?, la télévision ?, ou bien est-ce que ça a toujours existé ?
Ce qui est bon pour l’autre est peut être bon pour moi?