Hier, Roselyne Bachelot, la Ministre des solidarités et de la cohésion sociale, a dévoilé lors d’une conférence de presse les résultats du plan Agir pour la jeunesse
En ce début d’année, le bilan du revenu de solidarité active (RSA) est globalement négatif. En quatre mois, depuis son extension aux jeunes de moins de 25 ans au 1er septembre 2010 ce dispositif n’a en effet profité qu’à 5024 jeunes
« Des conditions drastiques d’éligibilité »
Ce plan, qui prévoyait l’extension du RSA aux 18-25 ans pouvant attester de deux ans d’activité à temps plein sur les trois dernières années, n’a pas répondu aux attentes de nombreux jeunes touchés par la crise. Des critères précis, peut-être trop, puisque le bilan faisait état, au 30 novembre 2010, de seulement 5024 jeunes bénéficiaires de cette prestation. « En moyenne, un dossier sur trois est refusé », explique dans Le Monde Jean-Louis Deroussen, président de la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) qui pointe du doigt les « conditions drastiques d’éligibilité » de ce dispositif.
Des simplifications administratives en cours
Bien que le ministère adopte un ton rassurant, la situation parle d’elle-même. « Je le reconnais bien volontiers devant vous, le RSA jeune connaît une montée en charge très progressive et des difficultés existent », admet Roselyne Bachelot, qui précise toutefois avoir « déjà engagé des travaux pour identifier les points de blocage ». Le chiffre de 5 024 devrait croître d’ici la fin du mois, du fait du traitement de 16 000 demandes déposées à la fin de l’année, et de simplifications administratives des démarches. Un léger mieux qui ne promet pourtant pas d’amélioration de la situation.
Lauren Clerc