La Bourse de Paris vire au rouge

Alors que les investisseurs mondiaux surveilleront de près la publication des chiffres de l'emploi américain de décembre en début d'après-midi, la tendance est prudente ce matin en Bourse. Le CAC 40 recule de 0,85% à 3.870 pts. Prudence aussi en Asie où les principaux indices ont oscillé proches de l'équilibre ce vendredi. Au lendemain d'une belle séance, après l'annonce d'un très solide rapport de l'emploi privé d'ADP, Wall Street a aussi repris son souffle hier soir, évoluant sans réelle tendance... Le DJIA a reculé finalement de 0,22% à 11.697 pts, et mettait fin à quatre séances de progression, alors que le Nasdaq grignotait 0,28% à 2.710 pts. (Finance Plus, édité par lerevenu.com)

ECO ET DEVISES

Le programme du jour est très étoffé, avec, dès 11h00, la dernière estimation du PIB de la Zone Euro au 3ème trimestre (consensus +0,4% q/q ; +1,9% y/y) et le taux de chômage en Zone Euro en novembre (consensus 10,1%). Enfin à midi, les données sur la production industrielle allemande de novembre seront publiées (consensus -0,1% m/m ; +10,9% y/y).
Aux Etats-Unis, tout le monde attend donc les chiffres du chômage de décembre publiés à 14h30 (consensus +150.000 emplois non-agricoles, dont +175.000 dans le secteur privé et 9,7% de taux de chômage). Les chiffres du crédit à la consommation de novembre seront dévoilés à 20h00 (consensus +0,5 Mds$).
Sur le marché des changes, l'Euro est repassé sous le cap des 1,30 Dollar à 1,2985 entre banques. Le baril de brut a reflué, à 93,91$ pour le Brent Crude et 88,60$ pour le WTI Crude, tandis que l'once d'or se traite 1.370$.

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VALEURS EN HAUSSE

* Remy Cointreau : remonte de 4%, suivi de Bureau Veritas et d'Hermes

* Faurecia : +2% avec Technicolor et Pernod Ricard

* Renault : +1%. A qui les trois cadres mis à pied vendaient ils des secrets industriels ? Selon ''Le Figaro' du jour, le constructeur soupçonne un acteur chinois d'être le destinataire final de ces informations, selon plusieurs sources internes. Les services secrets français, qui prennent cette affaire au sérieux, ont démarré une enquête qui privilégie également la piste chinoise, selon les informations recueillies par le quotidien. Les informations diffusées à l'extérieur concerneraient la batterie et le moteur des futurs véhicules électriques, ceux qui sortiront après 2012. Les trois cadres incriminés pourraient avoir vendu des brevets non encore déposés à un ou plusieurs intermédiaires spécialisés dans l'intelligence économique, estimaient hier des sources internes citées par 'Le Figaro'. Hier Renault a qualifié l'affaire de "très grave" et a fait savoir qu'elle allait porter plainte en justice.

* EADS : +0,5%. Plus d'un an avant l'échéance, l'évolution de la direction d'EADS agite déjà les esprits... C'est Arnaud Lagardère qui a lancé le débat, hier, en affirmant dans un entretien au 'Figaro', qu'il comptait bien faire appliquer l'accord de 2007 selon lequel il deviendrait en 2012 président du conseil de surveillance du groupe d'aéronautique et de défense. Le patron du groupe Lagardère (qui détient encore 7,5% du capital d'EADS) a ajouté qu'il n'a "aucune intention de descendre sous les 6% du capital" d'EADS avant 2012, "car ce serait pour nous sortir du pacte d'actionnaires signé avec Daimler et les pouvoir publics" en 2007. Ce matin, 'Les Echos' reviennent sur le sujet en affirmant qu'Arnaud Lagardère s'oppose fermement à tout scénario de statu quo, qui verrait la reconduction en 2012 du tandem franco-allemand actuel, formé de Louis Gallois (président exécutif) et de Bodo Uebber (président du conseil). Alors que l'hypothèse du statu quo jusqu'en 2014 montait en puissance ces derniers mois, l'application stricte de l'accord de 2007 déclencherait un jeu de chaises musicales au sein du groupe, risquant de compliquer la poursuite de la réforme de la gouvernance d'EADS, qui repose sur un fragile équilibre franco-allemand. Le maintien de la direction actuelle, à l'inverse, permettrait aux gouvernements allemand et français de poursuivre cette réforme, source de conflits potentiels entre Paris et Berlin, et de préparer le désengagement prévu à terme de Lagardère et de Daimler, soulignent 'Les Echos'... Dans le cas d'une arrivée d'Arnaud Lagardère comme président exécutif d'EADS, Tom Enders, l'actuel PDG d'Airbus, serait le candidat logique pour accéder à la présidence du conseil. Dans ce cas de figure, le Français Fabrice Brégier, actuel no2 d'Airbus, devrait en prendra la tête, mais il lui faudrait trouver un nouveau no2 allemand. Toujours selon le quotidien économique, un départ de Louis Gallois pourrait aussi en entraîner d'autres, comme celui de Marwan Lahoud, chargé de la stratégie, avec là encore des problèmes de succession à régler...

* Bénéteau : stable. Le groupe a réalisé 104 Millions d'Euros de chiffre d'affaires au premier trimestre de son exercice 2010-2011 entamé en septembre, dont 79,8 ME dans les ventes de bateaux. La société rappelle que le chiffre d'affaires du premier trimestre, qui représente de 10 à 15% du chiffre d'affaires annuel, est traditionnellement peu significatif du développement de l'activité du groupe. Il est quand même en croissance de 18,6% cette année par rapport au premier trimestre de l'exercice passé. Les commandes de l'activité Bateaux à fin décembre représentent déjà près de 70% du chiffre d'affaires attendu pour l'ensemble de l'exercice (690 ME). Cette performance est jugée par le groupe en ligne avec une prévision de croissance de cette activité de 20% pour la saison en cours. Bénéteau confirme donc son objectif d'un chiffre d'affaires consolidé pour la saison en cours de 920 ME contre 779 ME l'an passé, soit une croissance de 18%.

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