Les faits-divers ont un intérêt : ils sont souvent plus parlants que de longs discours. Donc, le DJ lynché le jour de l'an par une bande de jeunes est mort de ses blessures laissant 1 veuve et 2 orphelins. Cette affaire fait écho à d'autres affaires similaires : mise à mort d'un étudiant à Grenoble pour une cigarette refusée, lynchage d'un automobiliste suite à un accrochage...
Évidemment, l'explication de
la pauvreté et de la misère ne tient pas et est même indigne. Comme si
tous les pauvres devaient forcément se comporter comme des animaux.
Encore une excuse bidon sortie par des officiels dépassés par les
événements. On peut néanmoins trouver quelques points communs à ces
exactions :
1) L'incapacité à supporter un non, ferme et définitif.
Pour ces personnes, un refus est intolérable, un déshonneur. Pour avoir
ce comportement, il faut donc que ces jeunes n'aient jamais connu de
limites fixée par les parents, l'école ou la collectivité
2) La
violence verbale et physique comme seul moyen d'expression. Ils sont
incapables d'exprimer la moindre pensée, de construire le moindre
argumentaire. La pauvreté de leur langage ne leur laisse plus que les
poings pour exprimer quelque chose
3) L'instinct comme seule
boussole. Quand on interroge les coupables de tels actes, ils disent
souvent qu'ils avaient la rage ou autre banalité. On assiste surtout à
un retour à l'animalité assez effrayant.
4) Le fonctionnement en
meute, l'instinct grégaire dominant l'individu. Retour là encore à
l'état animal, sauvage même.
Au final, les coupables seront arrêtes, feront un peu de prison (4-5 ans ?) et puis on passera à la prochaine affaire. Face à la barbarie que faire ? Je l'ignore mais il va falloir se poser la question de la perpétuité réelle (une vie en prison) pour de tels actes. Car sinon, soyons certains de voir l'émergence de milices faisant justice elles-mêmes.
Tout cela nous promet des heures sombres.