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A quand la fin du dictat de la rue?

Publié le 08 janvier 2011 par Alf Raza

Un bol d’air frais pour l’avenue de l’indépendance en ce début de mois de janvier. Les fêtes passées, la CUA se décide enfin à « assainir » cette place. Et pourtant, à force d’avoir tergiversé depuis un bon bout de temps, la voilà confrontée à l’entêtement des marchands et autres vendeurs à la sauvette qui ont colonisés l’avenue et les rues aux alentours. Cahin-caha, les décisions prises pour aérer la circulation en centre ville se font suivre, surtout du côté des transporteurs urbains et suburbains qui ont quand même obtempéré aux directives et injonctions de la commune urbaine.

Il pendait au nez en effet que les passages des minibus des transports urbains en centre ville, et plus particulièrement le long de l’avenue, dans les rues adjacentes ou parallèles entretenaient les bouchons interminables et les capharnaüms permanents que subissaient les usagers. Et en parlant d’usagers, ces derniers l’étaient à contrecœur du fait des passages obligés dans ces axes et l’existence des terminus et multiples arrêts concentrés en un seul axe. D’aucun l’aurait compris que c’était un de ces trucs vicieux qui tournaient et tournaient sans avoir été résolu ! En tout cas, sage décision d’aseptiser l’avenue de ces flots de minibus dont la pertinence de leurs passages n’est même pas logique en eux-mêmes.

Par effet d’entrainement, les supposés consommateurs, que revendiquent les vendeurs à la sauvette qui constituent de surcroit les composants du fameux circuit informel qui échappe à toute forme de taxation et d’imposition, se sont amenuisés n’ayant plus de raisons de passer. Nombreux sont ceux qui se sont offusqués de la structure nouvelle qu’a laissé le nouvel aménagement de l’Hôtel de ville, mais force est de constater que tous s’arrange finalement : les bouchons ont disparu, les piétons recommencent à déambuler presque librement le long de l’avenue. Presque par encore importuné par ces vendeurs à la sauvette qui se refusent à abdiquer face à la réorganisation de cet endroit. D’ailleurs, les bras de fers entre ces derniers et la police des marchés continuent d’entretenir une certaine tension ; tension qui pourtant laisse indifférent les passants lassés des embrouilles continuelles entre ces derniers et à nouveau ravis de pouvoir se balader et déambuler sans se prendre les pieds dans des marchandises et subir les insultes des vendeurs prêt à en démordre à chaque mécontentement. Il est temps que le dictat de la rue prenne fin car à ce rythme, ça aurait été la fin des haricots pour toutes formes d’autorité publique.



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