J’ai décidé, qu’au moins une fois par semaine, je posterai un article blablabla, car je note dans les statistiques que vous aimez bien quand je me laisse aller à dire des conneries mon avis ou que j’évoque des détails de ma vie absolument incroyable (dans au fil du calendrier)! Bon, je dis ça, mais c’est surtout parce que, ce soir, je suis clouée au lit enrhubée comme jamais.
Alors, aujourd’hui, je vais aborder l’avion et une de mes expériences de drague!
(photo de moi, oui). Rassurez-vous, je ne vais pas me la jouer parisienne trop fière de prendre sa coupette dans le dernier airbus, car je trouve ça super con ce n‘est pas vraiment moi (enfin sauf pour la coupette). D’ailleurs, je ne parlerai pas de ces jeunes cadres dynamiques arrivant fièrement dans l’aéroport, comme si c’était le leur (vanité, vanité), et pensant qu’ils ensoleillent votre journée d’un regard de lover overbooké (on a fait plus sexy que le kit main libre).
Pour vous situer le contexte, en 2010, avec pas moins de 30 vols (et pas des Paris-Bdx), j’ai reconsidéré le côté ludique de «prendre l‘avion ». Parce qu’être prise dans une tempête de neige avec 3h de turbulences intenses (et un Cap‘tain muet!), voir les ailes d’un avion tanguer au décollage (ahhhhh Vegas), entendre un bébé hurler pendant 4h (genre possession démoniaque) ou faire sa belle en prenant du vin pour dormir et risquer la migraine, c’est quand même pas la joie. Et je vous épargne les gens qui parlent forts, les gens qui ont des gaz et les pénibles qui se sentent obligés, après 2 verres, de vous faire la conversation avec leur haleine fétide (…)
Désormais, j’ai une légère appréhension quand je monte dans un avion. Aussi, il me semblait totalement impossible (ou suicidaire) qu’un homme tente une approche pour me prendre sauvagement conquérir dans ce genre de situation. C’était sous estimer le courage infini de l’homme qui veut choper séduire.
A noter que je ne suis jamais intéressée car in love. D’ailleurs, au cas où chéri lirait ce post, « Salut chéri! » (quoi ça fait phrase de fille soumise/culpabilisée ca?).
Voici donc mon histoire (on se croirait dans NY unité spéciale- toung toung).
Petit vol international, ça secoue gentiment et je commence à me dire, une fois de plus, que je devrai envoyer un sms à ceux que j’aime – j’imagine souvent quel genre de message super émouvant et tragique j’enverrai (égocentrique jusqu‘au bout). Bref, tout à coup, mon voisin (20 ans de plus que moi, vieux beau goss, cheveux grisonnants, costume, manches retroussées et qui respire les »j’aime les filles… lala lala »), me demande si j’ai peur. Tentée de lui répondre un « bien sur que non! Connard! Je ferme les yeux et m’accroche à mon siège juste pour méditer », je me reprends et lui dit que « non» , avec le sourire, « je ne suis juste pas une grande fan des turbulences ».
Première erreur de ma part : on ne regarde jamais son voisin de siège dans les yeux et en souriant; sinon c’est la porte ouverte à 8h de blabla ininterrompu.
Reprenons. Voici George (genre Clooney), speakant anglais avec son accent d’Europe de l’Est, qui commence à me montrer sa famille en photo (attendrir la cible) et qui en revient à ma peur des turbulences (affaiblir la cible). L’expert commence à me papoter de l’importance de ne pas avoir peur (réconforter la cible), de sa quête de vivre (montrer à la cible qu’on est un roc presque philosophe) et de son boulot d’indépendant plein de sous (on ne sait jamais que la cible soit vénale).
Puis George s’égare soudain et me raconte qu’il est super libre avec sa 3ème femme (refermer le piège sur la cible), qu’ils sont en communion avec la vie et leur corps et qu‘il faut laisser ses désirs parler (pas mauvais le gars – 50 ans de pratique).
Euh… Je réfléchis pour vérifier que je n’avais pas mal compris (l’anglais pouvant nous jouer des tours parfois… faut que j‘vous raconte la fois où, au boulot, j‘ai demandé, avec mon bel accent, une shit au lieu d‘une sheet…regards inquiets) mais j’avais bien compris. Et ça a continué pendant quelques heures, jusqu’à ce que je feinte un bâillement et que je profite de sa pause pipi (je me suis retenue d’un commentaire plus que douteux sur ce coup là!) pour un faux dodo (très bien imité).
Cependant, au final, je me suis retrouvée avec la carte de Don Juan dans ma poche et lui avec mon email, au cas où il aurait besoin d’informations sur la France (et la marmotte…).
Si je vous raconte ça, c’est que cette expérience m’a fait comprendre combien les mecs sont vicieux, les mecs mariés sont infidèles, les femmes utilisent « la fuite » (au sens propre comme au sens figuré) pour éviter un homme et, qu’en milieu confiné, on se retrouve donc un peu désarmée. Du coup, maintenant, je préfère prendre le risque que le Mec ne me propose pas son savoureux dessert Air France (il faut savoir se sacrifier) et je dis direct « je ne veux pas parler, merci ».
Ami lecteur male, tu auras compris qu’il y a une faille dans le bouclier anti-drague des femmes et que séduire dans un avion ça peut fonctionner sérieusement – sauf sur moi