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Années Mitterrand, années démago

Publié le 09 janvier 2011 par Lheretique

Je ne participe pas à cette grande messe en l'honneur de François Mitterrand, qui rassemble actuellement les fidèles de la grande église de la gauche. D'ailleurs personne ne m'a tagué.

Je retiens des années Mitterrand le formidable développement de la démagogie en politique : la gauche morale, SOS-Racisme, le politiquement correct, le mépris à peine voilé du populo (mépris que Lionel Jospin portera à sa quintessence), les promesses de raser gratis le lendemain, la société libertaire, bref, si je devais énumérer...

Pourtant, à cette époque, je vote à gauche et revendique, mais sans grande conviction, des valeurs de gauche. Cela ne se fait pas de voter à droite dans ma famille. Centriste, c'est accepté : Barre, Simone Veil ont eu les voix de quelques membres éminents de ma famille. Mais on se moque de Chirac que l'on considère à peu près comme la gauche considère aujourd'hui Sarkozy.

Les Bobos, plus que tout autre, sont les rejetons des années Mitterrand : c'est à cette époque que les interdictions d'interdire ont imprégné la société dans son ensemble, que le relativisme culturel s'est développé à outrance (je me souviens des prises de position de Danielle Mitterrand justifiant l'excision par le fait culturel).

Impossible de passer sous silence le délitement de l'éducation, même si Giscard avait largement préparé le terrain en essayant de passer pour moderne aux yeux de la gauche, alors très puissante dans l'opinion à la fin des années 70. 

Je n'évoque évidemment pas la dette dont l'expansion exponentielle prend sa source après les années Barre. 

In fine, je n'ai pas de détestation particulière envers Mitterrand comme a pu l'avoir la droite qui le haïssait, mais certainement pas d'affection non plus. Nous avons eu, sous la cinquième république, deux présidents qui tenaient la route : de Gaulle, et Pompidou. Chaban-Delmas aurait pu être, avec sa Nouvelle Société, une opportunité extraordinaire pour la France, hélas, notre pays a choisi le fade et timoré mais non dénué de vanité Giscard d'Estaing.


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