Desperate Housewives - Séance de rattrapage

Desperate Housewives
[7x07]- A humiliating business à [7x11]- Assassins

Il s'est passé de nombreuses choses à Wisteria Lane ces derniers épisodes mais, à mon avis, ces différents évènements ont été bien mal amenés. Si bien que le frisson, le suspense et l'envie de connaître la suite n'étaient pas vraiment au rendez-vous. J'en arrive à regarder la série plus par habitude que par curiosité et je trouve ça bien dommage pour cette série qui fut un monument des années 2000. On commence par Bree qui reste la housewife la plus intéressante à mon sens cette saison. Après la rencontre gênante avec les parents de Keith et les avances ridicules de son père, Bree se retrouve à emménager avec son bien-aimé.Bien qu'adorable, j'ai trouvé la demande en mariage de Keith un peu trop précipité. Elle nous rappelait la différence qui existe dans ce couple et oppose la fougue du petit jeune à la sagesse de la veuve/divorcée. L'idée de les faire emménager ensemble était une jolie alternative à ce grand pas en avant un peu trop prématuré. Je trouve que ce duo fonctionne toujours aussi bien et je me surprends à vouloir que Keith devienne un personnage récurrent de la série et non plus un personnage de passage. Il aura servi à un renouveau plus qu'appréciable de Bree qui, malgré son apparence vieillote et un peu trop conservatrice et traditionaliste reste la housewife à qui il sera arrivé les choses les plus intéressantes depuis le début de la série. Le retour d'Orson n'aura servi qu'à enfoncer le clou sur ce nouveau revirement du personnage qui ne veut plus se cantonner à maîtresse de maison parfaite en tout point. Globalement, j'ai trouvé le face à face entre Orson et Keith un peu trop facile et basique mais je dois dire que, bien que pas vraiment surprenante, la scène de la bataille de nourriture m'aura bien fait rire. Si Orson venait à trainer un peu plus dans les pattes de Bree j'ose espérer qu'il saura se rendre au moins intéressant.

Après avoir bu comme un trou avec Renée et cru bêtement que Bob pouvait rendre Carlos homo, Gaby revient invariablement vers cette intrigue grotesque autour de l'échange entre Grace et Juanita. Malgré son jeu d'actrice un peu limité parfois, j'ai trouvé Eva touchante lorsqu'elle a dû faire ses adieux à la petite Grace quand on a découvert que ses parents étaient des clandestins. Je suis contente qu'on ait eu droit à une coupure véritable et aurais été déçue si Grace était restée avec les Solis comme Gaby en a émis l'idée. Et, bien que finalement réaliste, je trouve dommage que Gaby s'accroche ainsi au souvenir de sa fille biologique perdue. Malgré le fait que Juanita ait découvert le pot-aux-roses et malgré le fait qu'elle l'aime profondément, Gaby n'arrive pas à laisser Grace derrière elle et finit par s'acheter une jolie poupée pour remplacer l'enfant disparu. Si toute cette intrigue m'a paru bidon dès le début, je trouve que la chose aurait pu être traité de manière à rendre les choses plausibles et émouvantes. Finalement, cette intrigue reste constante et nous offre du grand n'importe quoi à mon sens. Vivement que les Solis passent à autre chose même si je pense que c'est loin d'être gagné. Les intrigues des Scavo restent, elles aussi, assez constantes et on a, encore, eu droit à une dispute entre Lynette et Tom liée au caractère émasculant de Lynette. Rien de bien nouveau sous le soleil et je pense qu'il serait grandement temps de laisser ces petites intrigues déjà vues derrière nous. Bien que pas vraiment faramineuse, je trouve le déterrement de l'intrigue autour de l'aventure entre Tom et Renée intéressant. Je n'aurais pas cru que les choses auraient été exposées aussi rapidement et facilement mais c'est finalement pour le plus grand bien du couple, à mon avis, qui va avoir une nouvelle dynamique à mon sens. J'ai été surprise de voir Lynette renoncer à mettre son mari face à ses responsabilités mais je ne la vois pas vraiment garder ça pour elle éternellement. La première idée qui me vient reste un test pour savoir si son mari va finalement lui avouer la chose de lui-même, et vu que ça ne sera pas le cas, tout cela promet d'exploser en beauté.

Et puis il y a Paul Young qui nous aura enfin révélé son plan machiavélique. Il cherchait à acheter beaucoup de maisons sur Wisteria Lane pour avoir plus de poids lorsqu'il révèlerait son ambition d'ouvrir une maison de transition pour ex-détenus dans la rue. Toute cette intrigue sonne pour moi comme un gros pétard mouillé. Je m'attendais à quelque chose de bien plus spectaculaire ou explosif. Au lieu de ça on nous sert cette petite histoire sans véritable profondeur. Je salue néanmoins la minutie de Paul qui aura, sans grande surprise, pensé aux moindres détails de son plan. Il a réussi à manipuler tout le monde sans le moindre effort et la dindon de la farce dans cette histoire sera Lee qui l'aura aidé à acheter toutes ces maisons mais qui lui aura surtout vendu la dernière maison qui lui manquait à son insu. Ce twist était très sympa même si je pense qu'il sonne la fin de Lee dans la série ce qui est bien dommage. Même s'il n'avait pas véritablement eu d'intrigue à lui, c'est un personnage sympathique que j'aimais bien. Cette intrigue nous aura aussi à nouveau montré le côté communautariste que peuvent avoir les habitants de Wisteria Lane qui me gêne au plus haut point. Inconcevable pour eux de faire venir des délinquants qui ne peuvent être que des violeurs et des assassins dans cette petite rue de banlieue où les riches préfèrent rester entre eux. Tout ça aura mené à une émeute  relativement spectaculaire, au cours de laquelle Susan se fait piétiner et finit sur quelqu'un qui tire sur Paul. Je suis contente que Paul ne soit pas mort de sa blessure qui aurait été une sortie de scène un peu trop facile pour le personnage. Elle ouvre une nouvelle intrigue à savoir "mais qui a tiré sur Paul?". et aura permis à Paul de découvrir que sa nouvelle belle-mère n'est autre que Felicia. Alors qu'on pense instantanément à Mike ou un ami de Felicia, je pencherai plus vers Lee qui avait vraiment le plus de raisons de vouloir abattre Paul à mon sens.