Depuis plusieurs semaines, un fort sentiment de désespoir envahit les sociétés algérienne et tunisienne. Au cœur de cette révolte : les jeunes
Aux origines de la contestation qui gronde depuis plusieurs semaines dans plusieurs pays du Maghreb : l’augmentation des produits de consommation de base.
Usés par des années de pouvoir autoritaire et répressif, les jeunes mènent une fronde sociale et affrontent les forces de l’ordre. Des morts, et des centaines de blessés pour témoigner de la violence des échauffourées.
Une traînée de poudre qui inquiète les pouvoirs en place et scandalise la jeunesse sur l’autre bord de la Méditerranée. L’Unef et le MJS soutiennent en effet les manifestants.
Au centre des protestations, une jeunesse désabusée qui ne croit plus en son avenir. Frappée par des taux record de chômage et un manque de perspective croissant, cette jeunesse exprime un ras-le-bol et un malaise généralisés. Les cruelles conséquences de la crise conjuguées à des autorités tant impuissantes que violentes nous rappellent ainsi combien le sentiment d’injustice peut soulever des masses. Une injustice d’autant plus décriée que, parallèlement à la dégradation des conditions de vie de la jeunesse, la Tunisie reste riche de son industrie touristique et l’Algérie d’une manne pétrolière estimée à 145 Mds de $ en 2008.
Photo CC @FranceSoir