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De nouveaux enjeux pour la filière du bâtiment suite à la Réglementation Thermique 2012

Publié le 10 janvier 2011 par Immoxygene
De nouveaux enjeux pour la filière du bâtiment suite à la Réglementation Thermique 2012

flickr/travaux/marc lacoste

Conséquence immédiate du Grenelle Environnement, la Réglementation Thermique 2012 (RT 2012) a pour objectif de diviser par 3 la consommation énergétique des bâtiments neufs. Cette mesure annonce un profond changement du secteur du bâtiment qui devra adapter son offre afin d’éviter des surcoûts de 15 à 20%. C’est ce que nous montre la dernière étude Xerfi du 4 janvier 2011.

Publiée en novembre 2010, la RT 2012 prend le relai de la RT 2005 et va plus loin dans la politique de réduction de la facture énergétique. En divisant par 3 la consommation énergétique des bâtiments neufs, cette réglementation thermique vise une généralisation des bâtiments basse consommation dès 2012. Elle sera effective le 28 octobre 2011 pour le non-résidentiel et le logement social, et le 1er janvier 2013 pour les habitations.

Afin d’être conforme à cette réglementation, le bâtiment neuf doit répondre à 3 exigences :

1)   Une efficacité minimale du bâti Bbiomax* : limitation du besoin énergétique pour les composants tels le chauffage, le refroidissement et l’éclairage.

2)   Une consommation maximale Cepmax** : la consommation en énergie primaire doit être, en moyenne, inférieure à 50 kWh/m²/an (pour le chauffage, la production d’eau chaude sanitaire, le refroidissement, l’éclairage et les auxiliaires : ventilation et pompes). Cette moyenne dépend bien entendu de la localisation géographique, de l’usage, de l’altitude et de la surface moyenne du bâtiment. Notez par ailleurs que cette limitation était de 150 kWh/m²/an sous la RT 2005.

3)   Un confort d’été Tic : la température intérieure atteinte au cours de 5 jours chauds doit être inférieure à une valeur palier.

Or, cette politique de limitation de la consommation énergétique des bâtiments a un surcoût non négligeable. L’étude Xerfi du 4 janvier 2011 prévoit une augmentation de 15 à 20% des coûts, largement supérieure aux 7 à 8% annoncés par les pouvoirs publics. Cette hausse proviendra à la fois de pressions tarifaires sur les équipements et matériaux (valorisant les énergies renouvelables) et d’une hausse de salaires. En effet, suite au manque de formation aux techniques de l’éco-construction, un dialogue permanent entre architectes et bureaux d’études thermiques sera désormais indispensable lors de la phase de conception.

Pour rester accessible, l’offre du secteur du bâtiment est donc vouée à évoluer : les opérateurs devront ainsi maîtriser rapidement les techniques et constituer un réseau efficace de partenaires afin de proposer des produits aux normes et à des prix abordables. Malheureusement, cette réglementation s’inscrit dans une tendance de reprise molle de l’activité, ce qui complique son application. Des années difficiles sont à prévoir pour ce secteur…

Aude

* Besoin Bioclimatique ou Bbio = déperdition (pertes naturelles + besoins des habitants) – apports gratuits (chaleur humaine + énergie solaire)

** Consommation= besoin dû à l’utilisation des équipements

Sources :

http://www.xerfi .fr

http://www.plan-batiment.legrenelle-environnement.fr/index.php/actualites-du-plan/grands-dossiers/121-comprendre-la-reglementation-thermique-2012

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