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Musée de l’Informatique : l’ubuesque continue

Publié le 11 janvier 2011 par H16

La passionnante histoire du Musée de l’Informatique, abrité dans le Toit de l’Arche de la Défense, continue. J’en avais évoqué quelques aspects en octobre dernier : le musée hébergé dans le monument, pourtant bénéficiaire et employant une dizaine de personnes, était en passe d’être viré purement et simplement, pour convenir à une lubie de Jean-Louis Borloo, le pilote d’essai officiel de Johnny Walker et titulaire, à ce moment là, du Ministère de l’Ecologie, de l’Environnement, de l’Energie Verte, Des Petits Poissons et des Petits Insectes. Entre temps, si Jean-Louis a certainement conservé son poste de pilote d’essai, il a perdu celui de ministre et la situation du Musée ne s’est pas arrangée…
En fait, elle s’est même complexifiée et l’Etat nous offre à nouveau une de ses magnifiques saillies ubuesques où tout va se terminer dans un grand bain de larmes et d’argent public gaspillé en pure perte.

Il apparaît en effet que les réparations d’ascenseur, prétexte qui avait servi à fermer le Musée en premier lieu le 24 avril, ont été réalisée le 30 juillet, sans permettre pour autant à l’activité de reprendre.

Ce n’est que le 8 décembre, et par l’intermédiaire du Tribunal de Grande Instance de Nanterre, que les gérants du Musées furent mis au courant que les ascenseurs fonctionnaient bel et bien depuis six mois.

La grande arche

Le Ministère de l’Ecologie est manifestement très économe de ses ressources en matière d’information vers les tiers qui ont pourtant signé une convention avec lui en bonne et due forme. L’énergie du ministère est son avenir, son ministre l’économise donc à tout prix en n’en foutant pas une ramée. Quelle surprise.

Heureusement, le ministre a changé. C’est à présent l’égérie sarkozienne à nom gangsta rap, NKM, qui a pris la relève et … rien.

Pour le moment, donc, le Musée est dans son droit en tentant de rouvrir ses portes et de reprendre son exploitation normale. Mais l’affaire traîne sur le fond, ce qui prendra des années. En attendant, le toit de l’Arche (monument public, payé avec vos sous, est-il nécessaire de le rappeler) est toujours inaccessible. Et bien évidemment, les 14 personnes employées dans ce musée ont été licenciées.

En matière de chômage, disait feu-Mitterrand, on a tout tenté. Il se trompait : chaque jour qui passe montre que l’Etat relève le défi et nous trouve de nouvelles façons pour en créer toujours plus !

Vous êtes en France. Continuez à payer. Tout va bien.


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