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L'ESSEC découvre (enfin) l'importance du management global

Publié le 11 janvier 2011 par Bioaddict @bioaddict
En créant un Global MBA opérationnel à partir de septembre 2011, l'Essec comble une lacune de taille dans la formation des futurs dirigeants.

Alors qu'Edgar Morin, sociologue et philosophe, dénonce dans Le Monde du 10 janvier " la carence de la pensée partout enseignée qui sépare, compartimente les savoirs sans pouvoir les réunir pour affronter les problèmes globaux et fondamentaux ", l'ESSEC (Ecole Supérieure des Sciences Economiques et Commerciales) a enfin pris l'initiative de créer un " Global Master ".

En creux, cela confirme bien le retard pris par la plupart des Grandes Ecoles à intégrer dans les programmes l'analyse et la prise en compte des conséquences économiques, écologiques et sociales de la mondialisation.

Ce retard, ce manque de vision, d'anticipation, et de compréhension peut-être, explique pourquoi les Ecoles de Commerce, au plus haut niveau, ne sont plus aujourd'hui dans leur rôle de leaders et d'exemplarité. D'ailleurs les serments, censés engager l'honneur des futurs dirigeants, sont encore très peu signés ou vite oubliés par leurs signataires.

C'est le cas, par exemple, du " Serment de Harvard ", mis en place en 2009 par Max Anderson, un jeune diplômé de la plus prestigieuse Université du monde la " Harvard Business School ". Le dernier pointage en février 2010 indiquait, selon Bertrand Venard, Professeur à la Nantes School of Management, que moins de 1.850 personnes dans le monde avaient signé ce serment, soit moins de 2 % de l'ensemble des diplômés de MBA en une seule année aux États-Unis.
Ce serment ne contient pourtant que des promesses dont on ne peut même pas imaginer qu'elles ne soient pas respectées. (lire info+).
Mais la profitabilité des entreprises à tout prix et l'intérêt personnel aux dépends de l'intérêt collectif continuent à primer...

Le nouveau Globel MBA lancé par l'Essec a pour objectif " de donner aux futurs managers une compréhension unique des défis et enjeux économiques et sociaux du XXIème siècle". Et " préparer les leaders de demain aux défis des marchés émergents ".
Il était temps. Car nos modèles économiques actuels ne sont pas tenables. Et rien ne serait pire que de continuer avec nos bonnes vieilles habitudes.
Il est en effet devenu devenu vital pour la planète que les entreprises assument réellement leurs responsabilités environnementales et sociales dans le cadre du développement durable. Cela passe bien sûr par la sensibilisation et la formation des futurs dirigeants, qui sont d'ailleurs très réceptifs à tous ces sujets. Reste à savoir si les enseignants seront à la hauteur dans cette mission.

Enfin dans la foulée, l'Essec vient aussi de créer une nouvelle Chaire en partenariat avec BNP Paribas Real Estate et Poste Immo : la Chaire Immobilier et Développement Durable.

Hervé de Malières


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