Une pirouette de plus dans ce long fleuve de la transition : les législatives dont la date de sa tenue, le 16 mars 2011, a été déjà retenue et approuvée par le gouvernement de transition par décret n°2010-1011 du 14 décembre 2010 portant convocation des électeurs pour élire leurs députés seront encore renvoyées aux calendes grecques ! Les communales qui devaient se tenir le 20 décembre 2010 n’auront donc pas droit au chapitre au train où vont les choses. Il ne faudrait pas non plus tabler sur les présidentielles prévues vers le début du mois de mai. Bref, il n’y a plus de calendrier qui tienne ! Les voltes-faces ont essaimés cette période transitoire, prenant de court toute prévision et pronostic. Mais à quoi bon prévoir d’ailleurs, si tout change à tout moment selon l’humeur du jour ? Autant suivre le flot au grès du …vent, au grès des vagues…
L’intransigeance est surement l’apanage des autres. Telle celle de la France vis-à-vis de toute forme de pression lors de prise d’otage. Le rapt vendredi soir d’Antoine De Léocour et Vincent Delory au Niger illustre à la perfection cette attitude, avec l’intervention des forces spéciales françaises contre les ravisseurs. Toute notion de frontière ou d’ingérence ou autres considérations ayant été balayée pour laisser place à un assaut en terre malienne perpétré par les forces françaises seules, opération menée de main de maître non sans occasionner des dommages « collatéraux » avec l’exécution sommaire des otages français par leurs ravisseurs acculés. Seul justificatif à cette incursion la « détermination » de la France à lutter contre le terrorisme !
Ces deux jeunes gens pourtant ne sont pas les premiers des « otages » français à mourir lors d’une opération de sauvetage, Michel Germaneau en a fait les frais également le samedi 24 juillet 2010, suite à une opération militaire menée avec des français : une exécution en représailles. Malheureusement, on ne peut faire une omelette sans casser des œufs ! L’assaut d’un voilier, le « Tanit » en 2009, pris par des pirates somaliens, en pleine mer a vu le skipper du voilier, Florent Lemaçon emporté dans le tourment avec deux preneurs d’otages sous les balles des militaires ! Un drame qui a créé polémique en France mais qui s’est tassé avec le temps. En tout cas, pour l’instant, la France ne cèdera jamais au diktat des preneurs d’otage où qu’ils soient.