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Du bras de fer police / justice

Publié le 16 décembre 2010 par Alex75

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Nous assistons ces temps-ci, à un nouvel épisode du bras de fer police / justice. Le garde des sceaux a défendu son pré-carré, le ministre de l’intérieur prend la défense des policiers inculpés. Mais ce sont là, après tout, réflexes manichéens de la polémique politique. Police / justice, opposition aussi vieille que la République, sous la monarchie d’ailleurs déjà. Mais cette histoire sort de l’ordinaire et de l’opposition traditionnelle entre les deux corporations de fonctionnaires.

Du bras de fer police / justice
 

Il est moins fréquent, que des policiers manifestent en véhicules et uniformes de service, au pied d’un tribunal, contre les décisions de magistrats. Il n’est pas fréquent non plus que des policiers écopent de peines de prison. Valant révocation pour les fonctionnaires. Mais cette colère des policiers va au-delà du sort de leurs collègues, qui ont certes eu grand tort de mentir, pour confondre un délinquant. Un mensonge est une faute. Mais seulement en Seine-Saint-Denis ou dans d’autres départements, on ne joue plus au gendarme et au voleur. Nous n’en sommes plus là. D’innombrables quartiers leurs sont interdits, si ce n’est provisoirement, par la présence d’une noria de cars de CRS, qui restent un peu et puis s’en vont. Les policiers sont régulièrement attirés dans de véritables traquenards. Les forces de l’ordre n’ont jamais aussi mal porté leur nom. L’ordre qui règne est celui de bandes qui tiennent des quartiers populaires, dans les banlieues des grandes villes ou de certaines villes moyennes. Face à ces actes, les policiers ont l’impression de sa battre les mains liées dans le dos, tenus par des impératifs ministériels. 

Ils ne comprennent rien à des décisions de justice, qui libèrent à tours de bras. Comme on l’a vu récemment, pour un multirécidiviste… qui détenait une arme de guerre, chez lui… Ils ne comprennent pas non plus, qu’une perquisition prévue soit annulée finalement, parce que le bailleur n’a pas donné son autorisation. Et la semaine d’après, une autre identique est alors validée. Depuis dix ans, les remises en liberté sont fréquentes, au nom d’un certain droit-de-l’hommisme. Et aussi du souci de vider des prisons surencombrées. Mais la plupart des magistrats se contentent tout simplement d’appliquer la loi, qui compte de tout de façon, d’innombrables pépites. C’est plutôt cette législation là, que le ministre de l’intérieur devrait s’atteler à changer.

   J. D. 


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