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Le Compagnon de voyage

Publié le 12 janvier 2011 par Iti1801

Le Compagnon de voyage, Curzio MALAPARTE Pour ma première participation au partenariat dominical de Blog-O-Book, on m’a envoyé cette œuvre de Curzio MALAPARTE, que je ne connaissais absolument pas. C’était donc l’occasion rêvée de découvrir un nouvel auteur italien (en effet, à ma grande honte ma connaissance des écrivains de la péninsule – les seuls que j’ai lu devrai-je plutôt dire – se résume à Dino BUZZATI et Primo LEVI). D’autant plus que le résumé du site titilla ma curiosité :

Dans l’Italie de 1943, après le renversement de Mussolini et le chaos provoqué par la signature de l’armistice, le nouveau régime, dirigé par le général Badoglio, ne peut contenir des hommes qui, sans ordres et sans chefs, décident de rentrer chez eux tandis que les troupes alliées débarquent sur les côtes sud.

Malheureusement, je suis resté sur ma faim… (comme ce fut le cas pour ma première participation à l’Opération Masse Critique ; ce qui n’augure que du bon à venir alors !)

Pourtant l’histoire est on ne peut plus intéressante : on suit l’odyssée du soldat Calusia qui a promis à son lieutenant de le ramener chez lui coûte que coûte, pour que sa famille l’enterre. C’est lui le compagnon de voyage. Compagnon silencieux qu’il devra transporter dans un cercueil improvisé de la Calabre jusqu’à Naples dans un pays perdu, en déroute qui porte les stigmates de la défaites et qui montre chaque fois un peu plus les ravages de la guerre sur les populations civiles. On est loin d’un Voyage au bout de la nuit, mais quand même, on se rend compte que ce sont toujours les mêmes qui payent. Un double tribut : aux vainqueurs, et à ceux qui savent trop bien profiter du malheur de leurs frères :

« pourquoi n’avez-vous pas défendu votre pain contre les voleurs ? Quand un peuple perd la guerre, les voleurs le dévorent vivant. Ils vous volent votre pain et vous restez là à regarder ! (…) ».

Si le thème des « voleurs », des profiteurs de la misère humaine est récurrent, celui de la femme n’est pas moins important. Femmes qui accompagnent notre héros tout au long de ce voyage non initiatique qui lui permettra de prendre conscience de la nature humaine dans ce qu’elle a de pire bien souvent (comme cette mère maquerelle qui fait miroiter à des jeunes filles à un avenir meilleur…). A croire que si les hommes ne sont plus là qui ont fait la guerre, les femmes, omniprésentes, sont la promesse de lendemains meilleurs, si elles ne se laissent pas corrompre…

D’où vient ce sentiment de légère déception alors ? De la brièveté du texte, qui plutôt qu’un court roman s’apparente à une longue nouvelle (71 pages). Et encore apprend-on à la fin que ce qu’on a sous les yeux relève plutôt du scenario non abouti mais maintes fois retravaillé… Du coup, j’essaierai de me plonger dans un autre MALAPARTE plus significatif pour me faire une meilleure idée. Mais je recommande tout de même ce petit ouvrage qui se lit d’une traite, et qui pourrait être une bonne introduction à l’oeuvre de l’auteur.


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