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Toujours je te donne l’aurore en partage
Et mon dernier souffle à faire fructifier
Que le froid vienne pleurer sur mon âme
Que les saisons m’emportent dans leur ultime voyage
Mais que toi
Toujours
Tu sois là
Regard planté au droit de mes soupirs
*
Je dépose mon obole
Aux étoiles qui se penchent
Ma fenêtre s’ouvre à leur choral
.
Voix éparses qui se cherchent
Lent mouvement des foules assoupies
.
Un véhicule passe
Aveugle et sourd
.
Nul n’entend le cliquet des doigts
Sur l’asphalte des mots
.
Pour vingt euro
Tu m’embrasses et pleure
.
Tu sais ton avenir figé aux bonnes grâces
D’un papier absent juste après ton naufrage
.
Toujours tu fuies
De ce pas hésitant
Le regard courbé
*
Point assez de poèmes
Pour dire l’amertume
.
Manosque, 14 décembre 2010
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