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Avec la mondialisation capitaliste, la catastrophe se dessine.

Publié le 12 janvier 2011 par Marx


   D’évolution en mutations le capitalisme provoque par ses cycles les « crises » qui se soldent par des catastrophes sociales et des affrontements. Le moteur de ses mutations et de ses évolutions, c’est toujours le profit. Il n’y a pas d’accidents de l’histoire mais un processus déterminé par ce même profit. L’intensité de ce racket mondial  prend de l’ampleur et c’est la « guerre de tous contre tous ». Ce que l’on désigne comme étant « la crise », c’est le moment lors duquel le capitalisme présente la note de sa gabegie aux peuples.
   Ce processus est inexorable, lié à la concurrence que se livrent les milieux d’affaire et financiers . Concurrence entre capitalistes payé par le travail, concurrence entre continents, entre pays, territoires, régions , départements , villes, producteurs et prolétaires. Le tout soldé par les travailleurs. La concentration qui est le produit de la concurrence, tue la concurrence et ainsi s’érige un pouvoir économique sans partage. Les populations  sont de moins en moins autonomes  et deviennent captives des marchés et les choix politiques sont déterminés par les impératifs de la guerre sans merci  pour les  profits.
   La fantastique concentration à laquelle nous assistons fait disparaître rapidement les productions vivrières des pays les plus pauvres. Le soutien des Etats les plus riches aux productions agricoles encourage également la concentration de la production agricole en tirant les prix à la production vers le bas. La petite production disparaît et les grandes sociétés da l’agro alimentaire sont en position de monopole. Par ailleurs de gigantesques superficies sont mise à la disposition des agro carburants, aux mains de grands monopoles. Jamais les conditions n’ont été autant réunies pour permettre la plus importante des formes de  spéculation sur la nourriture et dans des proportions jamais égalées. Des grands pays tels que la Chine, l’Inde ou le Brésil perdent chaque année d’importantes surfaces cultivées par de petits paysans qui permettaient à des millions de familles de survivre. Dans le même temps les zones naturelles disparaissent , saccagées pour laisser place à de vastes étendues de palmiers à huile, au soja et d’autres productions à forte rentabilité pour les investisseurs. Le capital détruit la nature, les petits producteurs, les travailleurs et leur santé. La sacro sainte propriété disparaît, lorsqu’elle est petite au profit des toujours plus grandes. C’est bien la preuve qu’elle n’est pas inaliénable comme l’affirmait la bourgeoisie des deux siècles passés. Le « vivant » qui ne doit rien ni à l’homme ni au capital est privatisé, marchandisé, l’espace devient propriété de quelques uns. Avec un décalage, le même processus se développe, avec l’espace, les terres et les productions agricoles, qu’avec les ressources minières, naturelles , les énergies fossiles et l’industrie. Travailleurs et consommateurs sont toujours plus otages des grandes firmes, c’est une population captive et à la dimension planétaire. Un grand désordre organisé par les plus puissants en passe de devenir les maîtres absolus de la planète. « L’impérialisme stade suprême du capitalisme »( Lénine) n’est pas une prédiction mais bien le fruit prévisible du processus normal du développement du capitalisme. Tout est concentré et ce n’est pas terminé pour terminer en impérialisme. La vieille rengaine du marché et de sa main invisible, de sa régulation ou de sa moralisation en prend un coup. Le marché c’est le meilleur moyen de faire du fric sans se soucier des conséquences que par ailleurs le capitalisme se refuse de prendre en charge. La spéculation n’est que la transformation de la notion d’échange en marché pour des gains en profits. Le marché de l’argent, c’est faire du profit avec l’argent des autres et notamment avec l’épargne issue du travail et des salaires. Non seulement ils exploitent le travail , les travailleurs et les producteurs mais également le produit du travail. Chacun peut constater le pillage de l’épargne et la spoliation de millions de petits épargnants, des bénéfices industriels et financiers qui ne cessent de grimper et il y a toujours un rapport de cause à effet. Plus ils parlent de régulation et de moralisation et plus la situation empire avec des conséquences toujours plus violentes pour les populations. Si l’histoire s’arrêtait là, nous pourrions affirmer avoir connu le pire, or il n’y a pas de fin de l’histoire et le processus se poursuit et se poursuivra jusqu’à sa contradiction finale et l’histoire se poursuivra encore. Socialisme ou barbarie et vraisemblablement  barbarie avant socialisme.
   Dans un système « normalement démocratique », les choix des peuples devraient l’emporter sur les impératifs du profit. Oui mais ceux qui sont sensés traduire les volontés populaires, ou ne veulent ou ne peuvent les imposer au pouvoir capitaliste. Le capitalisme domine tout et soumet la représentation politique à sa volonté et à l’impératif du profit sans lequel le capitalisme n’existe pas . C’est la crise permanente engendrée par la recherche du taux maximum de profit.
   Les sociétés sont captives, les clientèles sont désormais de plus en plus captives, la planète est captive du système , confisquée au profit de quelques uns et le « marché » en est un moyen extraordinaire, déterminé par les plus puissants en situation de monopole. La spéculation jadis présentée comme un crime devient désormais une pratique naturelle, normale et courante qui n’a pas encore atteint toute sa dimension. C’est le processus normal vers lequel tend le marché ,du moment qu’il ne s’agit plus simplement d’échanger mais de gagner le plus possible dans le moins de temps.
   Le TCE est l’illustration au travers de « la concurrence libre et non faussée » que rien ne doit échapper à la marchandisation et aux profits, que tout doit s’effacer face aux gains que l’on peut en retirer. Le bien social est livré à la spéculation et à l’avidité, l’usager devient otage, payeur obligé, captif du système et on lui retire même le droit de s’organiser collectivement et de socialiser ses moyens, ses solidarités et ses besoins. Tout doit passer par le marché afin de générer des profits pour quelques uns. Le profit dicte sa loi , les profiteurs jubilent et « ricanent de nos faiblesses » (Marceau Pivert). Personnel politique et personnel de grands groupes se confondent dans une même caste, au service des mêmes intérêts qui ne sont en aucun cas ceux des population qu’ils sont sensés représenter. Le pire est a venir , en souhaitant que cela soit par la colère des peuples.


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