Article du 13/01/2011
Derniers ajustements
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Le 12 décembre, une centaine de personnes défilait à l'appel de l'association Respire dans les rues de La Pallice pour protester contre l'installation de la cimenterie Holcim. Photo Archives Le Phare
Le collectif contre le projet du groupe Holcim ajuste sa stratégie et rassemble de nouveaux membres.
Cette image de manifestations, maintes fois utilisées dans nos colonnes, vous allez la revoir bientôt dans les rues de La Rochelle et ailleurs. La réunion du groupe de travail du collectif informel - constitué sur l'île de Ré contre le projet du cimentier Holcim à La Pallice - du 5 janvier dernier a permis de définir plus précisément quelques points de sa stratégie. Au menu, toujours les mêmes plats servis, soit les actions à mener, la communication à réaliser auprès des médias nationaux et les recours à déposer auprès du tribunal administratif. Même scénario le lendemain, soit le 6 janvier, mais cette fois-ci de l'autre côté du pont, soit à La Rochelle même. Autrement dit, comme annoncé déjà par les participants du collectif, la "mayonnaise" à monter de l'autre côté du pont semble prendre.
Les rangs du collectif s'étoffent
Elle monte, elle monte, en effet. Désormais, aux côtés des associations Nature Environnement 17, Ré Nature Environnement, Poitou-Charentes Nature, Respire, des maires comme celui de Rivedoux, Patrice Raffarin, et celui de La Flotte, Léon Gendre, on trouve aussi l'AMAP de l'île de Ré et celle de La Rochelle. La Communauté de communes de l'île de Ré serait aussi de la partie, dixit le collectif. Last but not least, un groupe de médecins et d'infirmières viennent de rejoindre le collectif. Enfin, cerise sur le gâteau, l'association Respire, qui s'est constituée à la suite de cette affaire, a vu ses adhérents doubler en cinq semaines, passant de 200 à 400. Et tout ce petit monde se structure de mieux en mieux avant de passer à l'action.
Côté justice, Nature Environnement 17 (et non Ré Nature Environnement, comme nous l'avions écrit la semaine dernière) déposera son recours pour son compte et celui de l'association Respire, car elle fait partie de ses adhérents. Côté collectivités, les élus poussent la CdC au train pour qu'elle porte le recours. Par ailleurs, le tandem Lepage-Drageon (cf. notre édition du 5 janvier) a séduit le collectif. Mais les deux cabinets n'ont pas encore déterminé si oui ou non ils seraient pris dans un conflit d'intérêts. Si tel était le cas, le tandem ne pourra pas être constitué. Mais le tribunal ne sera pas le seul décor de l'action du collectif.
Les premiers rendez-vous fixés
Dans la rue, ils seront aussi. Une grande manifestation est prévue la dernière semaine de janvier à La Rochelle. "Nous vous informerons des modalités, du lieu précis et de la date en temps et heure voulus. Pour le moment, nous ne pouvons vous en dire plus, car il faut réserver des surprises. Et des surprises, comme d'autres actions, nous ne manquerons pas d'en proposer", s'avance Dominique Chevillon, président de Ré Nature Environnement, administrateur de Nature Environnement 17 et vice-président de Poitou-Charentes Nature. Deuxième cible : la presse nationale, manière de faire remonter l'information dans les hautes sphères. Troisième cible : la pétition sur Internet. Où ? Toujours pas de site choisi, même si le maire de Rivedoux semblerait être prêt à l'accueillir sur celui de sa commune. Dernière cible : deux réunions publiques prévues début février, l'une sur l'île, l'autre à La Rochelle.
En attendant ces "agapes", le collectif a décidé d'augmenter le rythme de ses réunions. Désormais, les membres se retrouveront une à deux fois par semaine, parce qu'il y a urgence. Urgence, oui, car, selon Dominique Chevillon, "à la lecture du dossier d'enquête publique, il y a des éléments qui laissent à penser qu'il y aura une extension de cette cimenterie. En fait, le projet que l'on nous présente actuellement ne serait que la première tranche. D'autres projets sont à prévoir".
Article rédigé par :
Florence Guilhem