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L’Afrique (noire et blanche) est mal partie

Publié le 14 janvier 2011 par Jfa

Après la Côte d’Ivoire, la Tunisie, l’Algérie… Fragilité d’un Sahel où Al Quaïda sévit en toute impunité.  D’autres sérieux problèmes au Soudan, en Egypte et au Nigeria, pour ne parler que d’eux, sans parler des innombrables dictatures africaines ordinaires, des “démocraties” où les sortants sont systématiquement réélus avec 90% des voix et quand, comme au Gabon, la fraude électorale est acceptée et validée par toutes les puissances occidentales.

René Dumont titrait déjà en 1962 “L’afrique noire est mal partie”. Sa seule erreur aura été de ne pas y intégrer l’Afrique “blanche”, arabe.

Les racines de ces maux sont connues: franches dictatures ou, à défaut, “démocraties” très musclées, main mise de clans sur les ressources et le pouvoir, corruption à tous les étages. Et si l’ère des guerres civiles semble à peu près terminée, c’est au bénéfice  de dictatures persécutant allègrement leurs opposants de manière à ne pas se retrouver dans la situation de Laurent Gbagbo, où une opposition démocratique crédible existe.

Et la communauté internationale s’accomode parfaitement de la chose tant que les massacres et assassinats sont discrets, chaque pays “riche” arrosant les clans au pouvoir pour leur fourguer des choses dont leurs peuples n’a pas forcément besoin et exploiter (dans le sens premier) leurs ressources naturelles.

La Tunisie en est l’exemple-type: un autocrate s’emparant du pouvoir dans les années 80, réussissant à museler les intégristes musulmans tout en réprimant sans trop de vagues tous ses opposants, surfant sur un développement économique dans lequel sa famille et ses alliés se taillent la part du lion. La population, et la jeunesse, exaspérés, descendent dans la rue et sont férocement réprimés, le tout dans le silence gêné des démocraties occidentales (tous partis confondus hors les Verts, quoique la gauche, enfin, semble se réveiller), Mme Alliot-Marie allant même jusqu’à proposer à M. Ben Ali le soutien des techniques policières “à la française”. Comme le dit Le Monde: “un système répressif, marqué par une présidence omnipotente, un parti quasi-unique, une presse aux ordres du pouvoir et un degré extrême de verrouillage de l’espace public” et rajoutons-y des élections régulièrement truquées.

La France est partie-prenante de ce soutien à des régimes totalitaires, violents et corrompus. La démission de JP Cot en 1982 est le signe du renoncement de F. Mitterrand à sortir des mécanismes de la FrançAfrique. Glissons par pudeur sur le décalage entre les déclarations pré-électorales de N. Sarkozy (le “Président des droits de l’homme”) et la réalité de sa politique et notons les protestations tardives du PS face à la situation tunisienne, normal quand on connaît les liens qui unissent nombre de ses dirigeants au clan Ben Ali.

Quand les parents boivent, les enfants trinquent. La colonisation révèle, même 50 ans après, tous ses effets pervers. Quand le système économique déraille, malgré le soutien de presque toutes les forces politiques des pays riches aux dictatures en place, les pays pauvres se déchirent, mettant à nu les clans qui les ont accaparé et, qui vont, au prix de quelques massacres réussir, pour l’essentiel, à se maintenir au pouvoir.

- “Année record pour les saisies immobilières aux Etats-Unis”, Le Monde.

- “Nicolas Hulot serait sur le point de se présenter à la présidentielle”, Le Monde. J’avoue voir cela avec les plus extrêmes réserves.

- “L’année 2010 a été la plus chaude sur le globe, ex aequo avec 2005″, Le Monde.

- Pour les gogos, L’Elysée côté jardin.

- “35 heures : les contresens d’Hervé Novelli”, Alternatives économiques.

- “Un jeune d’origine plutôt modeste peut-il faire aujourd’hui une carrière scientifique équivalente à celle de Champollion ? La réponse est “non””. Histoires d’Universités.


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