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Château des Ducs de Bourbon - Montluçon - Allier

Publié le 16 janvier 2011 par Gérard Charbonnel @gcharbonnel
Le château et ses mystères
Du temps des ducs mérovingiens, il existait déjà un château fort, une construction massive, à l'emplacement du château actuel. Deux grands donjons s'élevaient de part et d'autre du corps principal, l'un à l'endroit où se trouve actuellement la tour carrée et crénelée, le second à l'autre extrémité.
Château des Ducs de Bourbon - Montluçon - Allier
C'est Eudes, comte de Bourgogne, qui construisit vers 1250 les premiers murs du château actuel. Les vieux remparts mérovingiens ont été conservé, et la cour intérieure fut surélevée jusqu'au sommet des tours, au niveau de l'esplanade moderne. 
Le château subsista ainsi jusqu'aux environs de 1370, époque à laquelle Louis II, duc de Bourbon, vint habiter Montluçon. 
Sous l'époque de Louis II de Bourbon 
Louis II, duc de Bourbon, comte de Clermont, de Forez et de Château-Chinon, seigneur de Beaujeu et des Dombes était né le 4 Août 1336. Il épousa en 1371 Anne, dauphine d'Auvergne, comtesse de Forez, dame de Mercoeur, fille unique de Beraud II, comte de Clermont et de Jeanne de Forez. 
Montluçon avait une position de ville frontière aux portes du domaine soumis à la domination anglaise et Louis II en fit sa résidence de prédilection. Entre deux campagnes contre les anglais, il organisait les travaux de construction du château. Il y décéda en 1410 agé de 74 ans. 
Après le décès de Louis II, le château est abandonné. Celui-ci était déjà en partie en ruines en 1569, d'après la description faite par Nicolas de Nicolay, géographe de Louis XI 
Dévasté pendant la Révolution, le château subit des transformations dans les siècles suivants, successivement en bâtiment municipal, tribunal, café en vogue, avant de servir de casernes aux soldats du second empire et de la IIIe République. 
Les restaurations du XXe siècle 
Les principales restaurations du château ont été faites sous les deux municipalités de Paul Constans et de Marx Dormoy. Un monumental escalier permettait alors d'accéder à l'esplanade du château à partir de l'ancienne place du Darot ( actuelle place des Sabots ), débarrassée de ses anciennes masures. 
L'ancienne galerie de bois, qui avait disparu depuis des années, a été reconstruite. 
L'actuelle place Piquand abritait des maisons qui ont été démolies pour ouvrir la perspective sur le château. Un nouvel accès existe désormais à partir de la place Piquand. 
Les mystérieux souterrains... 
Quel enfant ou grand enfant de Montluçon n'a pas rêvé de rentrer dans les mystérieux souterrains ? On racontait que certains reliaient le château à l'ancien couvent des Bernardines, aujourd'hui Lycée Jules Ferry. Certains prétendaient que d'autres passages permettaient ainsi de circuler sous Montluçon pour aboutir à l'église Saint Pierre.....et même à des châteaux voisins.... Avant la construction du grand escalier qui permet d'atteindre l'esplanade, on remarquait une porte, à mi-hauteur des murs.... qui menait où ? 
Pierre Pradel auteur d'un ouvrage sur le château de Montluçon nous raconte : 
" Cette croyance a été entretenue par la présence, sous différentes maisons de la rue des serruriers, de couloirs voûtés assez longs, s'étendant même au delà, dans la direction du château mais qui ne sont en réalité que de vastes caves, plus ou moins diminuées de longueur par la construction de murs modernes. Quelques unes étaient même communes à des maisons situées de part et d'autre de la rue. 
Le couloir, dont avant la construction de l'escalier monumental, on apercevait l'entrée à mi-hauteur de l'escarpement sud et qui s'enfonçait sous l'esplanade servait tout simplement de cave à la recette de la châtellenie ". 
... et les passages secrets 
Plus certaine, au contraire, était l'existence de passages secrets. On en retrouve les traces d'au moins trois d'entre eux : 
Le premier de ces passages ( muré durant la guerre lorsqu'il abritait des prisonniers allemands ) se trouve dans la tourelle de la façade ouest du premier étage et depuis laquelle on peut descendre intérieurement jusqu'à une étroite porte cintrée percée dans le bas de sa face Est. 
Une issue de même type est aménagée dans la partie Sud de la tour carrée. De l'extrémité Est de la petite pièce du premier étage, on aboutissait, avant que des murs élevés postérieurement ne vinssent obstruer le passage, aux deux portes percées, l'une dans le talus de la tour carrée, l'autre au Sud de la première, au pied du mur de l'enceinte. 
Enfin, une troisième issue est encore visible dans la partie nord de l'enceinte. On peut, de là, atteindre aisément un terre plein duquel un étroit escalier de pierre à vis, encore existant, permet de descendre dans la cour d'une maison, datant en grande partie du XVIe siècle, au numéro 25 de la rue de la Fontaine.

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