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Sherlock – Saison 1

Publié le 18 janvier 2011 par Mg

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Le petit écran anglais est étroitement surveillé depuis quelques années. Les créations télévisuelles ont un succès mérité, illustré comme il se doit par la relance du Doctor Who, et de multiples autres exemples depuis copiés et collés. Steven Moffat justement, un des artisans du bon Docteur, a entrepris de moderniser le plus célèbre détective anglais, Sherlock Holmes, lançant une première saison de 3 épisodes sobrement intitulé Sherlock.

Dans le Londres du XXIe, Sherlock est un jeune détective extrêmement futé, et au sens de la déduction inné. Fort peu adroit en société cependant, il se découvre un nouvel ami en la personne de son nouveau colocataire (et oui, c’est la crise), un certain Watson. Ce dernier (Martin Freeman, le nouvel Hobbit) est un vétéran des derniers conflits, et docteur en médecine de son état. Le duo s’apprivoise rapidement pour se lancer dans une série d’enquêtes en forme de Cluedo complexe, tout renvoyant à des machinations tordues jusqu’à arriver au boss final : Moriarty. La série a de quoi séduire, outre sa forme peu ordinaire. Rythmé et rempli, chaque épisode est une course poursuite infernale sur les pas de Sherlock, analysant comme un Expert chaque détail d’une scène de crime ou d’une personne pour en arriver à de brillantes solutions et au coupable. Si l’ensemble peut paraître un peu forcé, fondre le personnage de Sherlock dans le moule moderne (Internet, téléphone portable, autopsie…) est une vraie bonne idée.

Fortement ancrée dans une réalité toute proche, nos deux héros subissent la crise économique ou le désespoir ambiant, offrant un tryptique noir et à l’humour acide. Outre leurs altercations inévitables sur leurs méthodes ou points de vue, les scénaristes n’ont pas oubliés de fournir le décor en seconds rôles (force de police, le frère de Holmes…), et en exotisme. En moins de temps qu’il n’en faut pour en parler, Sherlock ouvre les portes d’un vrai univers, plus posé que le Doctor Who, et tout aussi fourni. Naviguant dans le Londres actuel, on côtoie le monde des arts, ou les ouvriers des gares, les berges de la Tamise ou les cocktails mondains. Une écriture qui offre donc beaucoup de spectacles et de petites ironies, loin de l’action à tout va de la nouvelle version cinématographique. Se terminant sur un cliffangher assez saisissant, Sherlock ne demande donc qu’à revenir en deuxième année. Reste à sa voir si, avec le tournage du Hobbit prévu en 2011, les retrouvailles seront pour cette année… ou la suivante. Largement le temps de partir enquêter avec Sherlock. Et d’aller visiter son blog :

http://www.thescienceofdeduction.co.uk/


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