Ils sont frères, évoluent tous les deux dans le milieu du hockey de haut niveau. Glacenews vous propose un éclairage sur les liens particuliers qui se tissent entre frères, entre admiration, nécessité de trouver sa place, complémentarité... Aujourd'hui, retrouvez Elie, 27 ans et Julian Marcos, 31 ans, respectivement attaquant-capitaine de Strasbourg et défenseur d'Amiens.
Guillemette Flamein : comment pourriez-vous définir votre frère en deux ou trois mots ?
Elie Marcos : Julian est sanguin et d'une très grande générosité.
Julian Marcos : Elie est mauvais perdant, un ambianceur, et a un grand coeur.
G. F. : votre frère est-il source de fierté, de complexe, d'inspiration, de conseil ?
Elie Marcos : en même temps source de fierté et d'inspiration. J'ai beaucoup de respect pour lui.
Julian Marcos : source de fierté parce qu'il a subi un peu de pression plus jeune car partout où il passait, à l'école, au hockey, j'étais passé avant lui. Il a su gérer ça et se démarquer en trouvant sa propre personnalité.
G. F. : quel souvenir d'enfance retenez-vous avec lui ?
Elie Marcos : je n'en ai pas vraiment car on a vraiment fait des choses ensemble quand j'étais plus vieux. Mais plus jeune, je me souviens d'un baptême d'hélicoptère avec lui, le pilote nous avait fait un peur peur exprès (rires).
Julian Marcos : difficile de choisir car j'en ai tellement ! Je vais dire nos repas de famille à table car c'était des bonnes parties de rigolade !
G. F. : qu'est-ce qui vous agace le plus chez lui ?
Elie Marcos : il a du mal à accepter ses torts
Julian Marcos : il est mauvais perdant
G. F. : qu'est-ce qui vous plaît le plus chez lui ?
Elie Marcos : sa générosité
Julian Marcos : son honnêteté
G. F. : qu'est-ce qu'il a et que vous n'avez pas ?
Elie Marcos : il est moins patient que lui sur certaines choses
Julian Marcos : au hockey, il est beaucoup plus technique que moi et dans la vie, il aborde les choses avec plus de sang-froid, de recul
G. F. : qu'est-ce qui vous manque quand vous ne le voyez pas ?
Elie Marcos : lui, ce qu'il est, sa personne en entier !
Julian Marcos : l'ambianceur, il est mon frère, mon ami !
G. F. : quand vous a-t-il bluffé, épaté ?
Elie Marcos : là où je suis le plus bluffé, c'est par l'envie qu'il a sur la glace. il donne tout ce qu'il a quand il joue. Et j'ai souvent pris cette envie comme exemple.
Julian Marcos : il m'épate par la saison qu'il fait à Strasbourg ! Il fait une grosse saison individuellement, il est capitaine alors qu'il est arrivé depuis peu.
G. F. : qu'est-ce qui vous rapproche de lui ?
Elie Marcos : l'amour fraternel qui nous lie
Julian Marcos : tout ! Notre passé, on a été très souvent ensemble. Quand je suis revenu à Amiens après être parti en internat et aux USA, on s'est vraiment rapproché. On a fédéré autour de nous les amis qu'on a en commun. Et dans la famille, on est du genre à adopter beaucoup les amis (rires) ! On est une très grande famille (rires ) !
G. F. : qu'est-ce qui inversement vous sépare le plus ?
Elie Marcos : le fait quand Julian, qui est mon grand frère, a décidé qu'il avait raison sur quelque chose, je doive me taire parce que je suis plus jeune. maintenant, je suis plus grand, alors je ne me laisse plus faire (rires) !
Julian Marcos : le caractère. J'ai un caractère plus dur, à savoir que j'ai compensé mes lacunes techniques par mon tempérament. Je marche à la gnaque, à l'envie.
G. F . : qu'avez-vous aimé partager ensemble ?
Elie Marcos : les moments de détente, les sports d'hiver
Julian Marcos : les vacances !
G. F. : quand avez-vous besoin de lui ?
Elie Marcos : j'ai besoin de lui dans les moments difficiles, dans les périodes de doute
Julian Marcos : tout le temps ! A n'importe quel moment, je sais que je peux l'appeler
G. F : qu'est-ce qu'il vous répétait souvent quand vous étiez plus jeune ou encore maintenant ?
Elie Marcos : ce qui revenait souvent quand on était mômes, c'était qu'il stoppait le litige s'il y en avait un quand il avait décidé qu'il avait raison
Pierre Pousse : "to fly" : il le sort tout le temps !
G. F. : qu'est-ce que vous aimeriez qu'il vous dise ?
Elie Marcos : qu'il soit fier de ce que j'ai fait ? Mais en même temps, il m'a toujours dit que j'étais meilleur hockeyeur que lui. Ce qui est super avec Julian, c'est que quand il a quelque chose à dire de positif ou de négatif, il le dit !
Julian Marcos : j'aimerais qu'il me dise qu'il est heureux
G. F. : de quoi rêvez-vous pour lui ?
Elie Marcos : je souhaite que sa fin de carrière et sa reconversion se passent le mieux possible car ce sont des moments difficiles. J'aimerais qu'il trouve un méteir qui lui plaise autant et qui lui procure autant d'épanouissement que le hockey sur glace.
Julian Marcos : je souhaite qu'il gagne une coupe à l'extérieur d'Amiens et qu'il décroche une sélection en équipe de France. Il le mérite vraiment !
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