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Quand le FN tabasse un journaliste… Il le traduit en justice !

Publié le 19 janvier 2011 par Mister Gdec
Communiqué de Reporters Sans Frontières
Le Front National ose poursuivre pour “dénonciation calomnieuse” un journaliste passé à tabac par son service d’ordre

Quand le FN tabasse un journaliste… Il le traduit en justice ! Reporters sans frontières condamne l’agression dont a été victime le journaliste de France 24, Michaël Szames, le 15 janvier 2011, lors de la soirée de Gala du XIVe congrès du Front National et soutient la plainte qu’il a déposée auprès des services de police. L’organisation est en revanche “choquée” par la plainte que le parti d’extrême droite a lui-même déposée contre le journaliste pour “dénonciation calomnieuse”.

“Il est scandaleux que les responsables du Front National, dont le service d’ordre a agressé un journaliste, adoptent aujourd’hui une posture de victimes en déposant plainte contre lui pour ‘dénonciation calomnieuse’. Les tentatives de justification des dirigeants du parti – comparant le journaliste à un possible ‘terroriste’ et appelant au Conseil de l’Ordre des médecins pour dénoncer le certificat médical adossé à sa plainte – sont grotesques. Hélas, le FN est coutumier des attitudes agressives envers la presse”, a déclaré Reporters sans frontières.

Déjà en 2002, une équipe de télévision avait été brutalisée par le service d’ordre du Front National. Reporters sans frontières avait alors rappelé qu’au moins quinze agressions avaient été commises contre des journalistes rendant compte des activités du parti politique entre 1990 et 2000.

Michaël Szames a confié à Reporters sans frontières “être choqué, tant au niveau physique que moral”. Il décrit une agression violente et haineuse : “J’ai crié que j’étais journaliste mais cela ne les a pas empêché de taper. Ils m’ont volé ma carte de presse et effacé mes photos. J’ai été plaqué au sol, jeté dans l’ascenseur et expulsé dans la rue”.

Selon Michaël Szames, qui avait réalisé un duplex avec Jean-Marie Le Pen la semaine précédente, le service d’ordre a sans doute failli à sa mission en laissant des journalistes accéder à une soirée de gala à laquelle ils n’étaient pas conviés, mais “cette violence absolue” n’était pas justifiée. Blessé aux cervicales, le journaliste porte à présent une minerve.

Le journaliste a reçu le soutien de ses confrères et du directeur de la rédaction de France 24, Jean Lesieur.

crédit photo : France 24


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